Chambre claire

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utilisation d'une Chambre claire (1807)
utilisation d'une Chambre claire (1807)

Une chambre claire (ou parfois camera lucida) est un dispositif optique utilisé comme aide au dessin par les artistes et breveté en 1806 par William H. Wollaston.


La chambre claire effectue une superposition optique du sujet à dessiner et de la surface où doit être reporté le dessin. L'artiste utilise cette superposition pour placer des points clés du sujet à reproduire, ou même ses grandes lignes. La perspective est reproduite de façon parfaite, sans construction.

Dans le cas de l'utilisation de papier blanc pour le dessin, le travail est rendu difficile parce que sa luminosité gêne le dessinateur. Il est préférable dans ce cas de travailler avec du papier noir, ou de couleur foncée, et un crayon blanc.

Schéma de fonctionnement de la chambre claire de Wollaston
Schéma de fonctionnement de la chambre claire de Wollaston


La chambre claire de Wollaston, comme le montre le diagramme de gauche, utilise un prisme. On dispose l'appareil de façon à ce que la moitié de la pupille de l'œil E regarde dans le prisme ABCD, percevant le sujet à dessiner, mélangeant la vision directe de la surface de dessin. Les lentilles L et L' égalisent les distances optiques du sujet S et de la surface P de dessin.

En 2001, le peintre David Hockney engendra une violente controverse avec son ouvrage Savoirs Secrets ; Techniques Perdues Des Anciens Maitres dans lequel il démontre qu'une importante partie des grands peintres du passé, comme Ingres, Van Eyck et Le Caravage, ne faisaient par leur dessin à main libre mais en utilisant des dispositifs optiques comme les chambre claire, chambre noire ou des projections d'images par miroirs concaves. Les travaux d'Hockney ont été critiqués par Ross Woodrow, de l'Université de Newcastle en Australie.

Cependant, il ne faut pas perdre de vue que, comme le dit Hockney, c'est toujours la main de l'artiste qui dessine.

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