Chémorécepteur

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Un chémorécepteur, ou chimiorécepteur est une terminaison nerveuse capable de détecter des substances chimiques et de relayer cette information vers le système nerveux.

On peut en trouver en grand nombre dans les bourgeons gustatifs de la langue, dans la muqueuse nasale (olfaction), dans la crosse aortique et les sinus carotidiens.

Ils peuvent détecter des stimuli externes (goût, odorat) ou internes (pression partielle de dioxyde de carbone ou de dioxygène, pH...)

Sommaire

[modifier] Cas de la respiration humaine (automatique)

[modifier] Chémorécepteurs centraux

Ils sont situés dans le bulbe rachidien (ou médulla) au niveau du système nerveux central.

[modifier] Mécanisme

Les chémorécepteurs centraux, situés sur la face antérieure du bulbe cérébral, maintiennent constant le pH du liquide céphalo-rachidien (LCR). Lorsque la tension en CO2 (PCO2) du sang augmente, le gaz se diffuse des vaisseaux cérébraux dans le LCR, libérant des protons (H+) qui stimulent les chémorécepteurs.

[modifier] Réaction

  • Le CO2 agit pour des pressions partielles supérieures à 30 mm Hg. Il en résulte une hyperventilation réactionnelle
  • L'organisme réagit lentement, en quelques minutes.

[modifier] Chémorécepteurs périphériques

[modifier] Mécanisme

Ils sont situés dans les corpuscules carotidiens (reliés par le nerf glossopharyngien au cerveau) et dans les corpuscules aortiques(reliés par le nerf vague au cerveau). Les corpuscules carotidiens sont situés à la bifurcation des artères carotides communes ; les corpuscules aortiques au-dessus et en dessous de la crosse de l’aorte.

Ils répondent à la diminution de la PO2 et à l’augmentation de la PCO2 du sang artériel. Ils sont à l'origine de la totalité de l’augmentation ventilatoire en réponse à une hypoxémie artérielle.

[modifier] Réaction

  • La réponse est relativement faible jusqu’à PaO2 < 100 mm Hg
  • La réponse est maximale pour une PaO2 < 50 mm Hg.
  • Le stimulus CO2 agit pour PaCO2 > 40 mm Hg. Cette réponse est rapide mais elle est bloquée par PaO2 > 200 mm Hg.

[modifier] Résumé

La PCO2 du sang artériel est le facteur le plus important dans le contrôle de la ventilation. Un abaissement de la PCO2 artérielle permet de réduire le stimulus de ventilation (voir hyperventilation).