Château de Rambuteau

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Rambuteau - Façade nord-ouest
Rambuteau - Façade nord-ouest

Le château de Rambuteau est situé sur le territoire de la Commune d'Ozolles, en Saône-et-Loire, sur une hauteur.



Sommaire

[modifier] Description

Rambuteau - Côté nord-est
Rambuteau - Côté nord-est
  • En 1777, Courtépée écrivait : « Le château est environné dans l'espace d'une lieue de 18 domaines neufs, bien bâtis en pierres, couverts de tuiles, dont la porte principale regarde la maison seigneuriale. Il y en a 32 pareils avec leurs aisances dans l'espace de trois lieues à la ronde qui forme l'étendue de la terre de Rambuteau. »
  • De l'édifice du XVIe siècle, il ne subsiste qu'une tour et une chapelle. Au XVIIIe siècle, la construction était composée d'un corps de logis rectangulaire, flanqué à ses extrémités de deux pavillons du côté de l'entrée et de deux tours circulaires de côté du parc. À la fin du XIXe siècle, une restauration complète a permis de rehausser les toitures d'ardoise et de donner aux dômes couronnés de lanternons qui couvraient les tours une forme plus élancée, de décorer de masques les agrafes des fenêtres à linteaux en arc segmentaire, de sculpter d'armoiries le tympan du fronton de l'avant-corps central, d'établir en avant de la façade sur le parc, entre les deux tours, une terrasse à laquelle on accède par un escalier à deux montées convergentes à rampes de fer forgé.
  • L'intérieur comprend une suite de pièces de style néo-Louis XVI.
  • La cour qui précède le logis est encadrée de communs couverts de toits à croupes en tuiles plates.
  • À l'est, s'étend un grand parc paysager agrémenté d'une allée d'eau. Il intègre l'ancienne chapelle redécorée au XIXe siècle.

Le château est une propriété privée et ne se visite pas.

  • Le 22 février 2000 sont inscrits à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques, le parc, le jardin régulier, le potager, les deux demi-lunes d'entrée (sol, murs, statues, portail et clôtures), incluant les deux étangs de la Glacière et l'étang neuf, le canal et, en totalité, l'orangerie-serre, la glacière, les ruines de la tour.
  • Le 21 février 2002 sont classés Monuments Historiques, le château, les dépendances, y compris le bûcher, la chapelle, les façades et toitures de la ferme.

[modifier] Historique

  • XVIe siècle : la famille Rambuteau se fixe en ces lieux
  • 1537 : Claude Barthelot de Rambuteau est procureur du roi à Bois-Sainte-Marie ; ses descendants ont fourni des lieutenants du roi à Mâcon, des conseillers au Parlement de Bourgogne, des officiers aux armées de France.
  • 1603 : le fief de Rambuteau est constitué d'une maison fermée de murailles, fossoyée en quelques endroits, autour de laquelle sont cinq petites tours et pont-levis, plus des terres et des prés.
  • 1722 : Claude Barthelot, chevalier, marquis de Rambuteau, brigadier des armées du Roi, lieutenant de la ville de Mâcon, chevalier de Saint-Louis, mestre de camp de cavalerie, lieutenant-colonel commandant le régiment de S.A.S. le prince de Conti, épouse Marguerite de Rotrou; il fait construire une demeure dans un style qui rappelle celui du château de Digoine à Palinges
  • de 1851 à 1827 : retiré dans son château, Claude-Philibert Barthelot de Rambuteau effectue des restaurations et plante le parc ; pour cela, il fait appel à l'architecte Paul de Montclos et aux architectes paysagistes Jean-Marie Morel, Aimé Curteni et Duchene ; il avait épousé, en 1808, Marie-Adélaïde-Charlotte de Narbonne, petite-fille de Louis XV ; il deviendra préfet de la Seine
  • 1869 : à sa mort, le préfet laisse deux filles :
    • Marie-Louise-Antoinette de Rambuteau, veuve de Louis Alphonse, comte de Rocca, consacrera sa fortune à la fondation, à Bois-Sainte-Marie, de deux maisons hospitalières pour les veillards et les orphelins et servit les pauvres sous le nom de Sœur Marie-Louise de Chantal ; elle décèdera en 1880 après avoir cédé les deux établissements au département de Saône-et-Loire
    • Amable-Françoise-Barthelot de Rambuteau, qui avait épousé, en 1835, Jean-Jacques-Louis Lombard de Buffières ; leur fils cadet, Philibert-Marie-Edouard Lombard de Buffières, né en 1838, préfet du Pas-de-Calais et de la Haute-Garonne, conseiller d'État de 1875 à 1879, relève le titre de comte de Rambuteau
  • 1912 : mort du précédent, sans enfant
  • XXe siècle : Amalric-Philibert-Emmanuel Lombard de Buffières, petit-neveu du précédent, est comte de Rambuteau
  • époque contemporaine : propriété du comte de Rambuteau

[modifier] Bibliographie

  • Françoise Vigner (sous la direction de), Le Guide des Châteaux de France, 71 Saône-et-Loire, éditions Hermé, Paris (1985)

[modifier] Voir aussi

Liste des châteaux français
par ordre alphabétique
par période
par régions

46°21′0″N 4°22′4″E / 46.35, 4.36778