Château de Gratot
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Cet article est une ébauche concernant les châteaux de France.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant. (Comment ?).
|
Le château de Gratot, est un château de la commune de Gratot, dans le département de la Manche.
Sommaire |
[modifier] Histoire
Le premier château de Gratot fut construit au XIVe siècle, par la famille d'Argouges, barons de Gratot depuis 1251. Il subit de nombreuses modifications jusqu'au XVIIIe siècle. La famille d'Argouges le vend en 1771. C'est au XVIIIe siècle que Gratot est érigé en marquisat[1].
Laissé à l'abandon au XIXe siècle par ses différents propriétaires, il servit même d'entrepôt pour les fourrages animaux des fermiers du secteur. Mais depuis 1968, il retrouve peu à peu sa santé grâce aux bénévoles qui le rénovent et permettent de lui faire retrouver un aspect présentable.
En 2003, il a reçu près de 12 600 visiteurs ! Il est aujourd'hui classé monument historique[2].
[modifier] Les seigneurs de Gratot
La famille d'Argouges descend d'un certain Lo d'Argouges, qui vécut au Xe siècle.
- Guillaume d'Argouges, Chevalier, Seigneur d'Argouges, Saint-Malo-de-Bayeux. Fils de Raoul d'Argouges, son père se trouvait à la bataille de Bouvines en 1214 et nommé dans l'échiquier tenu à la Falaise en 1209. Cité de 1223 à 1251, Il épouse vers 1210 Jeanne de Gratot.
- Raoul d'Argouges, armé Chevalier en juin 1252, Seigneur d'Argouges, Champdubout, Saint-Malo-de-Bayeux, Saint-Martindon, Gratot, Saint-Martin d'Aure, Pont Béllanger, fils du précédent. Il épouse en 1252 Jeanne de Granville. Il meurt en 1280.
- Raoul d'Argouges, seigneur d'Argouges, de Champdubout, de Saint-Malo-de-Bayeux, de Saint-Martindon, de Gratot, de Saint-Martin-d'Aure, de Pont-Béllanger et Granville, fils du précédent, il épouse vers 1270 Emma de Beaufou.
- Raoul d'Argouges, seigneur d'Argouges, de Gratot, de Donville et de Saint-Malo-de-Bayeux, fils du précédent, fait chevalier par Philippe le Bel en 1313, épouse vers 1300 Jeanne de Semilly.
- Raoul d'Argouges, Chevalier, Seigneur d'Argouges, Gratot, Cosqueville, Granville et Donville, seigneur de Beaumont-Hague, fils du précédent, épouse en 1332 Thomasse de Beaumont, dame de Beaumont en la Hague, d'Anceville, de Neuville, Cosqueville et Bellanville en Cosqueville dans l'élection de Valognes.
- Guillaume d'Argouges, Chevalier, Seigneur d'Argouges, Gratot, Saint-Malo-de-Bayeux, Granville, Brainville, Champs de breuil, Saint Martin Don, Beaumont, Néville et Cosqueville. Capitaine du château de Bayeux en 1356. Il épouse en 1370, Jeanne de Clamorgan. Il meurt le 13 janvier 1402.
- Philippotte d'Argouges, leur fille, épouse le 14 avril Jean de Riviers, seigneur de Fontenailles.
[modifier] Architecture
[modifier] Entrée du château
Un petit pont à trois arches enjambe les douves (alimentée par la "fontaine à la fée") pour accéder au porche. Les communs encadrent la poterne d'entrée. À l'Ouest se dresse une tour d'angle.
[modifier] Logis
Le château est composé d'un logis seigneurial des XVe siècle et XVIIe siècle ainsi que d'un pavillon du XVIIIe siècle qui avait à l'origine trois étages et une quinzaine de pièces. Il est pourvu d'un toit à la Mansart. Le rez-de-chaussée est ouvert de grandes fenêtres, le premier étage de hautes lucarnes.
[modifier] Tour ronde
La tour ronde du château date du XVe siècle et présente une allure médiévale. À noter, un rétrécissement imprévu de l'escalier pour empêcher les assaillants d'arriver à deux en même temps. L'entrée des caves se situe au pied de la tour.
Du château médiéval subsiste une tour d'angle qui présente une porte murée et dont la construction remonte à la fin du XIIIe siècle.
[modifier] Caves
Les voûtes d'arêtes reposent sur des colonnes composées de pierres mises de chant.
[modifier] La tour à la Fée
La tour (dite aussi "tour Mélusine"[3]) à laquelle vient s'appuyer un puissant contrefort a été construite à la fin du XVe siècle et début du XVIe siècle. Octogonale à la base, elle se termine par une chambre de plan rectangulaire et est coiffée d'un toit en bâtière[4].
Balustrades et gargouilles décorent le sommet.
[modifier] Légende de la fée
Un seigneur d'Argouges revenant de la chasse rencontra à la fontaine une très belle jeune femme du nom d'Andaine, la fée de Gratot. Il en devint éperdument amoureux et lui demanda sa main. La belle lui dit qu'elle était une fée et qu'elle acceptait de devenir son épouse à condition qu'il ne prononça jamais le mot "mort". Le seigneur le promit.
Un jour, lors d'une fête au château, excédé d'attendre sa dame qui s'apprêtait, il lui lança : "Dame vous êtes bien lente dans vos besognes ! Seriez vous bonne à aller quérir la mort ?". La fée poussa alors un cri déchirant, monta sur le rebord de la fenêtre et disparut en laissant son empreinte (pied? main?).
[modifier] Communs
Les communs datent de la fin du XVIe siècle. Ils sont composés de deux bâtiments rectangulaires séparés par une double poterne d'entrée piétonne et charretière. Dans une salle, l'exposition « Huit siècles de vie » explique l'histoire du château et les étapes de sa restauration.
Centre culturel, le château abrite régulièrement des manifestations artistiques (peintures, sculptures)[5].
[modifier] Notes et références
[modifier] Bibliographie
- Émile Sarot, Le Château de Gratot, étude descriptive et historique, Ch. Daireaux, Coutances, 1910
- Jean-Pierre et Joëlle Tiphaigne, Le Château de Gratot, patience de la pierre, Condé-sur-Noireau, 1969
|
|
par ordre alphabétique par période par régions |
[modifier] Voir aussi
- Pierre Naudin qui a écrit plusieurs sagas sur la famille d'Argouges au château de Gratot.
- Gratot
- Ermitage Saint-Gerbold
[modifier] Liens externes