Château de Falaise

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Le château de Falaise (dit Château Guillaume-le-Conquérant) se situe sur un éperon rocheux au sud-ouest de la ville de Falaise dans le Calvados (région Basse-Normandie).

Château de Falaise
Château de Falaise

Le château a connu trois grandes phases de constructions différentes, il en résulte trois donjons :

  • Le premier est un donjon-palais de plan quadrangulaire typique de l'architecture anglo-normande (cf. Tour de Londres). Il est composé d'une pièce de vie publique (aula), d'une pièce de vie privée (camera), d'une chapelle (capella) et de salles basses où se trouvent la cuisine et les stocks de vivres. Il fut érigé par Henri Ier Beauclerc, quatrième fils de Guillaume le Conquérant au XIIe siècle, c'est le grand donjon.
  • Le second donjon est édifié sous Henri II Plantagenêt. Il est également quadrangulaire, ses dimensions sont plus modestes, il agrandit l'espace habitable : c'est le petit donjon.
  • Enfin, le troisième donjon est bâti au début du XIIIe siècle par Philippe-II-Auguste, roi de France suite à la conquête du duché de Normandie par son armée. Une tour de plan circulaire, à vocation uniquement défensive, est construite selon les prescriptions des ingénieurs militaires du roi de France, c'est la tour « Talbot ».
Plan des donjons
Plan des donjons

Le château, abandonné au XVIIe siècle est finalement classé monument historique en 1840. Ruprich Robert (disciple de Viollet-le-Duc) entame une campagne de restauration qui sauve les donjons de la ruine. Ils sont peu touchés par les bombardements alliés lors des combats de la Poche de Falaise.

Entre 1987 et 1997, les donjons ont fait l'objet d'une restauration controversée de la part de Bruno Decaris[1], architecte en chef des monuments historiques du Calvados. Il a réalisé une version moderne de l'avant-corps du grand donjon dont les fondations étaient connues. La controverse vient de l'utilisation par l'architecte de l'acier et du béton armé. Mais l'utilisation de tels matériaux vise à informer le visiteur de l'actualité de la réalisation[2].

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Controverse allant jusqu'au procès, les parties civiles étant composées, outre certains habitants, d'associations historiques locales
  2. Charte de Venise, art. 9, en matière de restauration, « tout travail de complément reconnu indispensable pour raisons esthétiques ou techniques relève de la composition architecturale et portera la marque de notre temps »

[modifier] Liens externes

  • Charte de Venise - ICOMOS/UNESCO ( pdf ou html)

48° 53′ 37″ N 0° 12′ 14″ W / 48.8936, -0.2039

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