Cathédrale de Saint-Denis de La Réunion
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La cathédrale Saint-Denis est une cathédrale française située dans le centre-ville du chef-lieu de La Réunion, autrement dit Saint-Denis. Sa construction a commencé en novembre 1829 et s'est achevée en 1832.
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[modifier] Description
Henri Martin-Granel a eu l'occasion de travailler sur les vitraux de la cathédrale.
[modifier] Histoire
En 1828, l’ingénieur Jean-Baptiste Dumas dessine les plans d’une nouvelle église pour la ville de Saint-Denis, de style néoclassique. La nef à deux niveaux sur six travées est flanquée de bas-côtés, séparés du vaisseau central par des arcades retombant sur des piliers. A l’est, l’église s’achève par un chœur d’une travée terminé par une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four, cantonné de deux sacristies. La façade présente un porche à trois arcades, posé sur un haut degré. Il est surmonté d’un fronton, prévu à l’origine sans décor. Les façades latérales sont d’une extrême simplicité et ne présentent aucun décor.
Les travaux débutent en 1829 et s’achèvent en 1832. Ils sont dirigés par Prosper Gourel de Saint-Perne, puis Charles Diomat. Le portique n’a pas été réalisé durant cette première campagne de travaux et les abords de l’église restent un terrain vague jusqu’au milieu du XIXe siècle.
En 1850, l’église Saint-Denis devient cathédrale. De 1856 à 1860, le monument est agrandi à l’arrière de trois nouvelles pièces entourant l’abside. Le portique est achevé en 1863, décoré d’un haut-relief en terre cuite représentant le martyr de Saint-Denis, issu des ateliers Virebent Frères de Toulouse. Entre 1860 et 1863, un lambris de teck embellit le choeur, garni de stalles et d’une cathèdre. Entre deux piliers de la nef, on insère une chaire à prêcher monumentale, richement sculptée. Stalles et chaire sont réalisées sous la direction du menuisier Camus, secondé par des ouvriers indiens. La nef est dotée en 1869, d’un plafond à caissons avec nervures dorées et pendentifs de style Renaissance. Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, des fenêtres sont percées dans les murs sud et nord des bas-côtés, rendant l’intérieur plus lumineux.
En 1905, un grand décor peint est installé dans le chœur, partiellement conservé aujourd’hui. Ces peintures à l’huile sur toile marouflée, sont l’œuvre de l’abbé Moirod et ont pour thèmes l’histoire de Saint-Denis et l’histoire religieuse de la France. Les scènes de Moirod, élève de Puvis de Chavannes, relèvent du même langage symbolique, sans posséder toutefois la puissance évocatrice du maître.
Endommagée par les cyclones, mal restaurée dans les années 1970, la cathédrale a fait l’objet, à partir des années 1990, de plusieurs campagnes de travaux sous la direction del'architecte en chef des Monuments historiques et de la conservation régionale du patrimoine de la Direction des affaires culutrelles de la Réunion (DRAC.
Ce monument qui marque l’introduction du néoclassicisme dans l’architecture publique réunionnaise a retrouvé depuis le début des années 2000 son aspect du milieu du XIXe siècle.
C'est à proximité de ce bâtiment qu'a peint Antoine Roussin que l'homme politique Alexis de Villeneuve s'est fait tuer par balle en plein milieu d'une foule amassée pour l'entendre le 25 mai 1946.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Bibliographie
- Bernard Leveneur, Monuments historiques. Saint-Denis de La Réunion, Océan Editions, Saint-Denis, ISBN 2907064916, 2005 ; pp. 12-15.
