Catacombes

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Les catacombes sont des excavations souterraines où les anciens plaçaient dans des tombes les corps qu'ils ne brûlaient pas. La plupart de ces catacombes n'étaient à l'origine que d'anciennes carrières abandonnées. Le mot catacombes vient du latin ecclésiastique catacumbæ, par métathèse et par attraction de -cumbere (reposer), de l’expression cata tumbas (parmi les tombes), du grec κατα (en bas) et τυμβος (tombe) (1).

Les plus fameuses sont celles de Rome, principalement celles de Saint-Etienne ; celles de Lille, qui, d'abord employées à la sépulture des païens, furent au IVe siècle uniquement réservées aux chrétiens (on y a construit un grand nombre d'églises et de chapelles); celles de Syracuse, les célèbres latomies de Denys le Tyran ; celles de Catane, d'Agrigente et de Païenne. Souvent les catacombes servirent de refuge aux chrétiens des premiers siècles : dans les temps de persécution, ils s'y réunissaient pour célébrer en secret les mystères de leur religion.

[modifier] Catacombes de Rome

Icône de détail Article détaillé : Catacombes de Rome.

[modifier] Catacombes de Paris

Icône de détail Article détaillé : Catacombes de Paris.

Par extension, c'est aussi le nom que l'on a donné à la partie des Carrières souterraines de Paris dans laquelle ont été entreposés les ossements de millions de personnes lorsque l'on a décidé de vider les cimetières parisiens à partir de 1786, ainsi que les restes que renfermaient les églises, et on en a formé d'immenses ossuaires. Les catacombes de Paris sont une partie des anciennes carrières s'étendant sous une grande partie de la ville de Paris. L'appellation de catacombes, dans le cas de la ville de Paris, est abusive. Il s'agit en réalité d'un ossuaire, les os ayant été déplacés depuis des cimetières.

Les carrières de Paris se composent aujourd'hui, d'un réseau de galeries d'inspections dont l'accès est strictement interdit depuis 1955, et de l'ossuaire municipal situé 1 avenue du colonel Rol-Tanguy, où sont entreposés les restes de 6 millions de Parisiens.

[modifier] Comme cadre de fictions littéraires et cinématographique

Au cinéma plusieurs films furent tournés dans les « catacombes » : Cartouche (avec Jean-Paul Belmondo), mais surtout Les Gaspards avec entre autres acteurs Chantal Goya.

C'est aussi en grande partie dans ce cadre que se déroule L'Affaire du collier de Blake et Mortimer, qui parle de la conjuration de la cagoule (1934).

[modifier] Visiter les catacombes de Paris

  • Les catacombes peuvent être visitées pendant la journée. Une partie est ouverte au public, et bien entretenue. Le parcours se fait pendant un temps au milieu des ossements dont certains sont disposés en motifs de cœur ou de croix. De plus, on trouvera tout au long du chemin des poèmes et autres épitaphes traitant de la mort.
  • Sous l'hôpital Cochin, la carrière des Capucins est transformée en écomusée. Elle présente une concentration de consolidations de diverses époques ainsi que de curiosités comme il n'en existe nulle part ailleurs dans les anciennes carrières. Le musée n'est malheureusement visitable que pour des groupes, sur rendez-vous auprès de l'association (SEADACC) à laquelle la mairie de Paris a confié la gestion du site.
  • De nombreuses personnes visitent également le reste du réseau de carrières souterraines. Ceci reste néanmoins une infraction qu'un officier de police peut sanctionner d'une amende. On appelle ces explorateurs des sous sols parisiens les « cataphiles », et nombre de néologismes sont formés sur cette base (cataguide, etc.). Il est bien entendu très dangereux de s'aventurer dans ce dédale de galeries sans être accompagné par quelqu'un connaissant les lieux : le réseau s'étendant sur environ 250 km, il est facile de se perdre.

[modifier] Catacombes de Lyon

Il existerait aussi des catacombes à Lyon mais elles sont fermées au public du fait des risques élevés d'éboulement. Elles s'étendent sous Fourvière, et aussi sous la Croix-Rousse et dans le vieux Lyon. De rares privilégiés ont réussi à les voir. La localisation des différentes entrées des catacombes lyonnaises n'est pas divulguée du fait que ces catacombes ne sont pas ouvertes au public. À la Croix-Rousse, les entrées des catacombes se situent principalement dans des caves profondes ; celles qui ont été découvertes, ont été condamnées. À Fourvière, les entrées connues sont toutes condamnées (même s'il est probable que certaines demeurent accessibles).

Dans le vieux Lyon, les entrées se trouvent dans les caves et dans les égouts (elle sont toutes soit condamnées, soit surveillées). Aucune découverte marquante n'y a été effectuée, mis à part 4 à 5 mètres cubes ossements humains en 1952, et des poteries et autres objets d'époque romaine... Les rumeurs sur des trésors dissimulés par des résistants au cours de la Seconde Guerre mondiale sont donc, jusqu'à ce jour, sans fondement.

Les galeries lyonnaises sont le plus souvent des galeries de drainage creusées au cours des époques soit pour capter, soit pour évacuer l'eau afin d'éviter tout effondrement des collines telle la catastrophe de 1930 où un pan de la colline de Fourvière s'effondra.

Des galeries militaires ont été bâties en même temps que la ceinture de forts autour de Lyon. Enfin certaines galeries gardent leur mystère quant à leur fonction, telles les « Arêtes de poisson », qui portent ce nom à cause de leur forme faisant penser à un squelette de poisson.

Comme à Paris, ces « catacombes » n'en portent que le nom, n'étant ni des ossuaires ni des cryptes.

En revanche les « réseaux » lyonnais sont multiples de divers tailles, roche, époque et même si quelques uns communiquent entre eux, ces derniers sont relativement éparpillés entre les deux collines lyonnaises.

[modifier] Références et sources

  1. « Chambers Dictionary of Etymology », Chambers (New York), 1988, Isbn 0-550-14230-4, articles catacomb et tomb
  2. « Catacombes », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes