Caseneuve

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Caseneuve

Carte de localisation de Caseneuve
Pays France France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Vaucluse
Arrondissement Arrondissement d'Apt
Canton Canton d'Apt
Code Insee 84032
Code postal 84750
Maire
Mandat en cours
Jean-Pierre Gaudin
2005 - 2008
Intercommunalité Communauté de communes du pays d'Apt
Latitude
Longitude
43° 53′ 16″ Nord
         5° 29′ 04″ Est
/ 43.8877777778, 5.48444444444
Altitude 244 m (mini) – 599 m (maxi)
Superficie 18,11 km²
Population sans
doubles comptes
355 hab.
(1999)
Densité 19 hab./km²

Caseneuve est une commune française, située dans le département de Vaucluse et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ses habitants sont appelés les Canovis en provençal.

Sommaire

[modifier] Géographie

Le village est situé face au flanc nord du grand Luberon, à quelques kilomètres d'Apt.

[modifier] Hydrographie

Jules Courtet signalait, au milieu du XIXe siècle, dans le vallon des Bassies, une sorce sulfireuse à vertu purgative[1].

[modifier] Histoire

Vue de Caseneuve dominé par son château
Vue de Caseneuve dominé par son château

[modifier] Préhistoire et antiquité

Le site de Caseneuve fut occupé lors de la colonisation romaine. En effet, les archéologues ont découvert, au lieu-dit Massieyes, des colonnes, des chapiteaux et de la poterie sigillée[2].

[modifier] Haut Moyen-Âge

Au haut Moyen-Âge, le village fut le premier fief de Humbert, neveu de dom Mayeul, le quatrième abbé de Cluny. Ses héritiers seront les fondateurs de l'illustre famille des Agoult-Simiane. Ce fut à son époque que fut construit le premier castrum qui donna son nom au village : la Casanovo[3]. Sur ces bases (30 x 10 m), de nos jours on peut admirer celui qui lui a succédé au XIIe siècle et qui, du haut de ses 32 mètres, domine les vallées du Calavon et de la Dôa.

On a voulu faire du village la patrie du légendaire Jean de Caseneuve; qui aurait été au VIIIe siècle l'inventeur des reliques de sainte Anne à Apt. Malgré - ou à cause - de la présence de Charlemagne lors de cet évènement, les historiens rejettent cette fable, l'empereur des Francs n'étant jamais venu à Apt[4].

[modifier] Bas Moyen-Âge

Place forte historique de la maison des Agoult/Simiane, Caseneuve ne fut jamais attaqué et échappa même aux épidémies dont celle de la Peste Noire en 1348.

[modifier] Époque moderne

Ce ne fut, par contre, pas le cas avec la Grande Peste. Elle frappa le village du 25 septembre 1720 au 3 mars 1721 et provoqua la mort de dix-huit personnes[5].

[modifier] Héraldique

Blason de Sault

D'azur au chef d'or chargé d'une maison neuve d'argent[6]

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
2005 2008 Jean-Pierre Gaudin
mars 1983 2005 (décès) Alain Jouve
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[7])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
176 217 206 242 313 355
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

Le plus grand oratoire de Provence
Le plus grand oratoire de Provence

[modifier] L'oratoire

L'entrée du village est sous la protection du plus grand oratoire de Provence. En forme d'abside, il est constitué d'un vaste porche en arc brisé à colonnes et pilastres, ce qui lui donne un aspect roman.

Il n'en est rien, puisqu'il fut construit, en 1830, après une mission franciscaine. Les missionnaires eurent l'idée de faire détruire l'arc triomphant du prieuré de Notre-Dame des Aumades et de faire transporter ses pierres à dos d'hommes pour édifier ce monument.

[modifier] Notre-Dame des Aumades

Le prieuré de Sancta Maria de Ulmatis, avait été donné en 1103 par Laugier d'Agoult, évêque d'Apt, à Hugues de Semur, abbé de Cluny[8].

« C'est un édifice relativement vaste, composé d'une nef de trois travées, d'un transept et d'un chœur à trois absides, dont seul le plan est actuellement restituable. D'amples proportions, cette église devait être d'une grande qualité décorative si l'on en juge par les éléments architecturaux, les chapiteaux et les sculptures, réemployés au siècle dernier dans un immense oratoire dressé près du village de Caseneuve après une mission »[9].

Le prieuré où résidaient habituellement deux moines et un prieur tomba rapidement en décadence[10]. Il était pourtant doté des revenus de nombreuses chapelles rurales entre Viens et Caseneuve, dont Saint-Raphaël, Saint-Jean-de-Félèze et Saint-Aman-l'Alpage, église du castrum alpestri[11].

[modifier] Le château

Siège historique de la famille des Agoult-Simiane, il a donné son nom au village dès sa construction (la casa nova). Dominé par son impressionnant donjon, le château actuel se présente sous l'aspect d'un immense logis aux murs percés de baies à meneaux croisés du XVIe siècle.

[modifier] La Maison commune

Cet ancien siège du Conseil de Ville est toujours visible à l'intérieur du village. Cette bâtisse, datée du XVIIe siècle, porte gravée sur son linteau sa raison sociale : « Maison Commune ».

[modifier] Personnalités liées à la commune

  • Arthur Delan, résistant et directeur de l'Opéra d'Avignon

[modifier] Notes et références

  1. Jules Courtet, op. cité.
  2. Cf. Guy Barruol, Oppida pré-romains et romains en Provence, Cahiers rhodaniens, 1961.
  3. La Casanovo, la maison neuve, est cité dans le Cartulaire de l'Église d'Apt dès 978.
  4. De plus le Cartulaire de l'Église d'Apt, véritable mémoire de la cathédrale et de ses biens, ne fait jamais mention de la découverte de ces reliques.
  5. Cf. S. Gagnière et J. Sautel, Les épidémies de peste et leur souvenir dans la région vauclusienne, Avignon, 1941.
  6. Armorial des communes du Vaucluse
  7. Caseneuve sur le site de l'Insee
  8. Cette donation fut confirmée par son successeur Pierre de Saint-Paul en 1162. La prieurale, d'après Guy Barruol, semble avoir été construite entre ces deux donations.
  9. Cf. Guy Barruol, op. cité. Aujourd'hui ruiné par le zèle des moines, le prieuré de Notre-Dame des Aumades fut de l'importance de ceux de Ganagobie ou de Saint-André-de-Rosans, dans les Alpes provençales.
  10. En 1317, le chapitre général de l'Ordre de Cluny constata que « la maison des Aumades est en pleine décadence tant au point de vue spirituel que temporel ». Le priuré fut abandonné en 1386.
  11. Les vignes des chapelles rurales de Saint-Jean-de-Félèze et Saint-Raphaël sont attestées dès le début du XIe siècle, le vignoble du castrum alpestri daté ee la même époque culminait à 530 mètres d'altitude. Cf. Noël Didier, Henri Dubled et Jean Barruol, Cartulaire de l'Église d’Apt, collection Essais et travaux de l’Université de Grenoble, Éd. Dalloz, Paris, 1967.

[modifier] Bibliographie

Pour la partie historique :
  • Jules Courtet, Dictionnaire géographique, géologique, historique, archéologique et biographique du département du Vaucluse, Avignon, 1876.
  • Robert Bailly, Dictionnaire des communes du Vaucluse, Éd. A. Barthélemy, Avignon, 1986.
Pour la partie lieux et monuments :
  • Guy Barruol, Provence Romane II, La Pierre-qui-Vire, 1981.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes