Canet-en-Roussillon

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Canet-en-Roussillon
Carte de localisation de Canet-en-Roussillon
Pays France France
Région Languedoc-Roussillon Languedoc-Roussillon
Département Pyrénées-Orientales Pyrénées-Orientales
Arrondissement Perpignan
Canton Canet-en-Roussillon
(chef-lieu)
Code Insee 66037
Code postal 66140
Maire
Mandat en cours
Arlette Franco
2001-2008
Intercommunalité Communauté d'agglomération Perpignan Méditerranée
Latitude
Longitude
42° 42′ 24″ Nord
         3° 00′ 28″ Est
/ 42.7066666667, 3.00777777778
Altitude 0m (mini) – 37m (maxi)
Superficie 30,22 km²
Population sans
doubles comptes
11 351 hab.
(2005)
Densité 454 hab./km²

Canet-en-Roussillon (en catalan : Canet de Rosselló) est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Orientales et la région Languedoc-Roussillon. Ses habitants sont appelés les Canétois et Canetaires en catalan.

La plage
La plage

Sommaire

[modifier] Géographie

Canet en Roussillon est situé à l'est de Perpignan (Perpinyà), sur la côte méditerranéenne. La commune est divisée en deux entités distinctes : Canet-en-Roussillon proprement dit (le centre ancien) et Canet-Plage (la station balnéaire).
L'embouchure de la Têt (la Tet), rivière prenant sa source en Cerdagne (Cerdanya), se situe juste au nord de l'agglomération.
La ville est bordée au sud ouest par l'étang dit de Canet - Saint Nazaire (Sant Nazari), étendue d'eau saumâtre (environ 3 km de long pour 2 km au point le plus large) possédant une faune et une flore assez riche (présence de nombreuses espèces d'oiseaux).
En raison du fort trafic automobile transitant entre Canet et Perpignan, une voie express assure la liaison entre les deux villes.

[modifier] Histoire

L'occupation du site de Canet remonte à la Préhistoire, comme l'atteste la découverte d'outils.
Un peuple celte s'est ensuite installée vers le IXe ‑ VIIIe siècle avant Jésus-Christ. Un champ d'urnes funéraires de cette période a été fouillé dans les années 1970-1980 à l'emplacement de l'actuel lotissement des Chênes Verts (entre autres).
Pendant la période romaine, Canet servit sans doute de débouché maritime pour la ville de Ruscino. Un nombre important de marchandises devait transiter par la plage. Des traces d'occupation romaine ont d'ailleurs été découvertes au Puig Del Baja (situé à l'est de l'actuel village, vers la mer) et fouillées dans les années 1980 sous l'égide de l'association des Amis du Vieux Canet. De la céramique a alors été exhumée, ainsi que les fondations de plusieurs constructions qui n'ont pu être clairement identifiées du fait de leur mauvais état de conservation. Sur ce même site ont été découverts des vestiges plus récents, remontant à l'époque wisigothique (VIe et VIIe siècles). Là aussi des céramiques ont été mises au jour, ainsi que des substructions laissant penser à la présence d'un habitat wisigothique.
L'habitat se fixa ensuite sur le site de l'actuel village, à proximité du château, du fait de l'insécurité grandissante en ce VIIIe siècle.
C'est sans doute à cette époque que les premières fortifications furent établies. Le château proprement dit est cité vers 1050, sous le règne de Gausfied II, alors comte du Roussillon. Les seigneurs de Canet furent durant les siècles qui suivirent des personnages relativement puissants, possédant de nombreuses terres.
En 1642, la ville fut mise à mal par les bombardements français : de nombreuses maisons furent détruites, et la ville finalement livrée. Au début du XVIIIe siècle la forteresse est définitivement abandonnée par l'armée : elle servira alors de carrière de pierre à la population du village.
Au XIXe siècle, les remparts sont abattus (ou du moins les portions qui n'étaient pas intégrées à des habitations). Les « bains de mer » et les activités connexes commencent alors à se développer, après quelques prémices au XVIIIe siècle. En 1900 la station est reliée à Perpignan par un tramway à voie métrique (démantelé depuis, malheureusement…) : on voit alors l'établissement de nombreuses constructions "en dur" le long de la plage. En 1909, Canet-Plage est officiellement classée "station balnéaire". L'essor fut d'autant plus grand les années suivantes avec l'instauration des congés payés en 1936, malgré la Seconde Guerre mondiale qui donna un coup d'arrêt de quelques années au développement de la station.
Aujourd'hui Canet est toujours une ville dynamique, été comme hiver.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1989 2008 Arlette Franco UMP députée
1971 1989 Jacques Coupet UDF
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005
2646 3658 4356 6030 7575 10 182 11 351
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] Le château vicomtal

Angle nord est du château
Angle nord est du château
  • Le château vicomtal est attesté dès le milieu du XIe siècle. Certains éléments des remparts remontent à cette époque, de même que la chapelle Saint-Martin.
  • Des remaniements furent effectués aux siècles suivants, notamment au XIVe siècle : un patio, entouré par des galeries à colonnes de pierre, fut établi, de même que la majeure partie de l'enceinte extérieure actuelle. C'est à cette époque également que l'abside de la chapelle fut dotée d'une tour fortifiée, ce qui nécessita la surélévation de son abside. En 1688, un remarquable puits à glace fut établi au nord de la chapelle. Abandonné définitivement après la Révolution française, le château a ensuite servi de carrière de pierre pour les habitants du village. Aujourd'hui classé monument historique, il est en cours de restauration par les Amis du Vieux Canet.
Chapelle Saint-Martin (vue depuis le sud)
Chapelle Saint-Martin (vue depuis le sud)
  • La chapelle Saint-Martin du château a servi d'église paroissiale au village de Canet entre la deuxième moitié du XIe siècle et le début du XVIe siècle, où elle fut supplantée par la nouvelle église Saint-Jacques, plus spacieuse. Du point de vue architectural, l'église possédait à l'origine une nef unique charpentée et une abside voûtée en cul de four. La nef fut voûtée au XIIe siècle, et aux XIIIe ‑ XIVe siècles, l'abside fut surélevée pour permettre l'établissement d'une tour et une chapelle fut greffée au nord de la nef. De l'édifice il ne reste plus aujourd'hui que la majeure partie du mur nord et l'abside surmontée par la tour. Les travaux de restauration ont permis une reprise totale du parement des murs subsistant, et la reconstruction progressive des murs sud et ouest.

[modifier] Le vieux village

Clocher de l'église Saint-Jacques
Clocher de l'église Saint-Jacques
  • L'église Saint-Jacques est mentionnée en 1241 dans le testament d'un des seigneurs de Canet. Cet écrit mentionne que l'édifice est situé en dehors des murailles de la ville, ce qui lui vaudra d'ailleurs d'être rasé au XIVe siècle par le roi d'Aragon. Le roi décida ensuite de rembourser ce préjudice en finançant la construction d'une nouvelle église. Le chantier en fut très long, et ne s'acheva qu'en 1408. Un siècle plus tard, au début du XVIe siècle, des travaux sont vraisemblablement entrepris (pierre datée de 1510 scellée dans la façade actuelle), mais dont la teneur exacte reste assez obscure : apparemment il s'agirait d'une restauration de la nef. Au XVIIe siècle, la nef est dotée de deux chapelles latérales supplémentaires. À l'issue de la Révolution, la majorité du mobilier fut détruite, à l'exception de rares éléments. Dans les années 1890, on entreprit une réfection générale de l'édifice : rénovation du clocher, de la façade (pierre portant la date de 1892), et de la toiture.
  • Du point de vue architectural, l'église actuelle est à nef unique, couverte par une charpente à arcs diaphragmes. Elle est flanquée de trois chapelles de part et d'autre, et est terminée par une abside pentagonale voûtée sur croisée d'ogive.
  • Le vieux village est très pittoresque, avec ses ruelles sinueuses, ses placettes ombragées et ses belles demeures, la plupart restaurées ou en cours de restauration, certaines remontant au XVIIe siècle.
  • Le village était autrefois fortifié. Il reste d'ailleurs d'importants vestiges de l'enceinte fortifiée, qui était percée de trois portes (au moins) et flanquée de 14 tours. Remaniée au XVe siècle, elle fut en grande partie détruite au XIXe siècle. Il en reste cependant quelques vestiges relativement imposants, comme la tour dite "de la bascule", une autre proche de l'ancienne "Porte de la mer" (rue de la Vierge), et enfin la tour "d'en Pixa Cabres", à proximité du vieux moulin, flanquée d'un imposant morceau de courtine (l'ensemble a été récemment restauré).

[modifier] Le bord de mer

Vue du front de mer
Vue du front de mer
  • Promenade du bord de mer sur plus de 1,5 kilomètre, du port jusqu'à Canet Sud. La promenade peut bien évidemment se poursuivre tant vers le nord (Sainte-Marie) que vers le sud (Saint-Cyprien), par la plage.

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • MALLET, Géraldine, Églises romanes oubliées du Roussillon, Les Presses du Languedoc, 2003. (ISBN 2-85998-244-2)
  • SAUT, Robert, Canet en Roussillon : regards sur 3000 ans d'histoire, Les Amis du Vieux Canet, 1991.

[modifier] Liens internes

[modifier] Notes et références

  1. Canet-en-Roussillon sur le site de l'Insee

[modifier] Liens externes

Port des vieux gréements (photo Guy Mage)
Port des vieux gréements (photo Guy Mage)