Camp de Thil

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La ville de Thil en Meurthe-et-Moselle, proche de Longwy) est un camp de concentration français de la Seconde Guerre mondiale. C'est le seul kommando ("annexe") du Struthof en territoire français non annexé.

Sa présence est attestée par un rapport de mars 1951 provenant des archives d'Arolsen (service international de la croix rouge).[1]

Désigné alors sous le nom de « camp de travail de Erz », le camp de Thil-Longwy a, selon toute vraisemblance, fonctionné du 10 mai 1944 jusqu'au mois de septembre de la même année, date de son évacuation due à l'avance des armées alliées. Les raisons de son implantation dans le Nord de la Meurthe-et-Moselle s'expliquent notamment par la présence, dans la région, de nombreuses mines de fer. Après le bombardement de Peenemünde, proche de la mer Baltique, principal centre de fabrication des fusées V1 et V2, la mine de Tiercelet à Thil, a été choisie en raison de ses 250 000 m2 de superficie, pour abriter une usine souterraine devant servir d'unité de fabrication de ces fusées. Le chantier fut abandonné avant terme.

On estime que quelques 800 à 900 déportés sont passés par ce camp.

Après la guerre, les habitants de Thil ont décidé d'édifier, par souscription, une crypte renfermant le four crématoire. Ce monument fut inauguré le 17 novembre 1946 en présence de nombreuses personnalités, parmi lesquelles le député Louis Marin, le Président fondateur de la FNDIRP, le colonel Henri Manhès et les représentants du Général de Gaulle et du chef du gouvernement, Georges Bidault.[2]

[modifier] Notes et références

  1. La drôle de guerre avec les chemins de mémoire, partez à la découverte des hauts lieux de mémoire
  2. La drôle de guerre avec les chemins de mémoire, partez à la découverte des hauts lieux de mémoire