Camille Laurens (écrivain)

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Camille Laurens, née le 6 novembre 1957 à Dijon (Côte-d'Or), est une auteure française.

Sommaire

[modifier] Parcours

Agrégée de lettres, elle a enseigné en Normandie puis à partir de 1984 au Maroc, où elle a passé douze ans.

[modifier] L'entrée en littérature

Son premier livre, Index est publié en 1991 aux éditions POL. Il ouvre une tétralogie, dont les autres parties sont : Romance (1992), Les travaux d'Hercule (1994) et L'Avenir (1998).

Entre le troisième et le quatrième volet, survient le drame personnel qu'elle a vécu en 1995, avec la mort de son nouvel enfant. Cette douleur sera à l'origine de Philippe (1996), livre unanimement salué à sa sortie.

Alors que Camille Laurens avait commencé son travail littéraire par la fiction, ce choc existentiel et l'écriture qui en est sortie l'ont conduite à un travail d'écriture dans lequel elle renonce, pour une part, à la fiction au sens classique, pour s'approcher de l'autofiction.

[modifier] L'autofiction

Après 1996, son travail s'attachant à l'autofiction, elle commence une forme de travail introspectif sur le sujet humain et son rapport à lui-même et ses désirs. C'est ainsi qu'elle publie successivement : Quelques-uns, Dans ces bras-là, L'Amour et Ni toi ni moi. En 2000, avec Dans ces bras-là, elle obtient le prix Femina. Œuvre exigeante et souvent cynique tant dans son traitement du sujet que par la rapidité de son style, il lui est cependant parfois reproché une certaine forme de conformisme littéraire à l'époque, notamment celle de l'autofiction. C'est en ce sens que Pierre Jourde, s'est amusé à la pasticher dans La Littérature sans estomac.

[modifier] La polémique de 2007

En septembre 2007, Camille Laurens à travers un texte publié dans La revue littéraire « Marie Darrieussecq ou le syndrome du coucou », accuse cette dernière de « plagiat psychique[1] ».

Elle fait référence à Philippe qui raconte la mort de son bébé. Marie Darrieussecq estime que cette polémique est un « ignoble concours de douleurs, et que, quel qu'en soit le sujet, un roman n'a pas à se légitimer d'une expérience vécue ». Elle est soutenue par leur éditeur commun POL, qui a choisi de ne plus publier Camille Laurens[2]. Elle a répondu en affirmant qu'elle ne souhaitait plus de toute façon être publiée par POL[3].

[modifier] Ouvrages

  • Index, 1991
  • Romance, 1992
  • Les Travaux d'Hercule, 1994
  • Philippe, 1995 (récit de son accouchement et de la mort de son bébé)
  • L'Avenir, 1998
  • Quelques-uns, 1999
  • Dans ces bras-là, 2000. (Prix Femina
  • L'Amour, roman, 2003
  • Le Grain des mots, 2003
  • Cet absent-là, 2004
  • Encore et jamais, essai. Bourse Cioran 2005
  • Ni Toi ni moi, 2006. Nommé au Goncourt des lycéens

[modifier] Notes

  1. « À partir de là, j'ai lu Tom est mort dans un vertige de douleur, le sentiment d'une usurpation d'identité, la nausée d'assister par moment à un plagiat psychique », La revue littéraire, n°32, septembre 2007. Texte téléchargeable au format PDF [1]
  2. « "Tom est mort", la polémique », cahier livre du Monde daté du vendredi 24 août 2007, n°19465, page 2.
  3. Camille Laurens, « On ne fabrique pas un suspense avec la mort d'un enfant », cahier livre du Monde daté du vendredi 7 septembre 2007, n°19477, page 2.