Calorimétrie différentielle à balayage

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La calorimétrie différentielle à balayage (en anglais, Differential Scanning Calorimetry ou DSC) est une méthode de caractérisation des matériaux. Elle mesure les différences des échanges de chaleur entre un échantillon à analyser et une référence (par exemple alumine, mais peut aussi être de l'air).

Elle permet de déterminer

Les analyses sont réalisées sous balayage d'un gaz inerte (par exemple, l'azote ou l'argon) pour éviter toute réaction du matériau à étudier avec l’atmosphère du four.

L'appareil subit des changements de températures importants. Par conséquence, la position de certains éléments de la DSC va varier. L'ensemble des calculs réalisé par l'interface informatique se fait par rapport au thermocouple positionné entre l'échantillon et la référence. En bougeant, les résultats vont être faussés. Il est donc nécessaire de calibrer régulièrement en vérifiant par exemple les températures de fusion à l'aide de l'indium, du zinc ou du plomb (généralement, on utilise l’indium - Tf = 156,6 °C ; ΔH = 28,45 J·g−1).

Sommaire

[modifier] Différence entre Calorimétrie différentielle à balayage et Analyse thermique différentielle[1]

La calorimétrie différentielle à balayage et l' analyse thermique différentielle (ATD) sont très souvent confondues. Il existe pourtant une différence fondamentale entre ces deux méthodes. Avec un appareil de DSC, on mesure des différences d'énergies, alors qu'avec l' ATD, on mesure des différences de températures. L'ATD est très peu utilisé pour la caractérisation de polymères car les signaux issus des changements de phases ou d'état de la matière sont de très faible amplitude.

[modifier] Méthode par compensation

Cette méthode a été inventée par l'entreprise Perkin Elmer.

L'échantillon et la référence sont placés dans deux fours différents mais dans la même enceinte calorifique. La variation de température entre les deux fours se fait simultanément par la même quantité de calories. La température est maintenue toujours égale dans les deux fours, et varie de manière linéaire.

Les différences des énergies absorbées ou dégagées par l'échantillon et la référence sont mesurées. Lorsqu'une transition se passe, selon qu'elle soit endothermique ou exothermique, l'échantillon va absorber ou dégager de l'énergie. Un générateur de puissance fournit plus ou moins d'énergie par rapport à la référence. C'est cette variation d'énergie qui est enregistrée en fonction du temps ou de la température.

[modifier] Méthode des flux de chaleur

Cette méthode a été mise au point par Du Pont de Nemours - Mettler.

L'échantillon et la référence sont placés dans un même four. Une sonde de platine permet de contrôler et d'enregistrer l'évolution de la température de l'appareil. Le signal température est ensuite converti en signal de puissance calorifique.

Cette technique mesure les différences de flux de chaleur entre l'échantillon et la référence pendant un cycle de température. La température de chauffe, fournie par une résistance électrique, varie linéairement.

[modifier] Notes et références

  1. Skoog, Douglas A., F. James Holler et Timothy Nieman, Principles of Instrumental Analysis, Fifth Edition, New York, 1998, p. 905.