Cébron

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Cébron
Photo souhaitée - Merci
Longueur 29,4 km
Débit moyen 0,84 m3.s-1
mesurés à Saint-Loup-Lamairé
Surface du bassin 162 km2
Régime pluvial
Se jette dans le Thouet
Bassin collecteur la Loire
Pays France France
Cours d’eau - Hydrologie

Le Cébron est une rivière française qui coule dans le département des Deux-Sèvres (79). C'est un affluent du Thouet en rive gauche, donc un sous-affluent de la Loire.

Sommaire

[modifier] Géographie

Le Cébron naît à la limite entre les communes de Fénery et de Clessé, dans une région bien arrosée du nord-ouest du département des Deux-Sèvres, à quelque vingt kilomètres au sud-sud-est de Bressuire. Son cours est globalement orienté du sud-ouest vers le nord-ouest. Le Cébron se jette dans le Thouet (rive gauche) à Louin, localité située à cinq kilomètres au sud-sud-ouest d' Airvault, et à une vingtaine de kilomètres au nord-nord-est de Parthenay.

[modifier] Communes traversées

Le Cébron traverse les communes de Clessé, Fénery, Saint-Germain-de-Longue-Chaume, Amailloux, Saint-Aubin-le-Cloud, Adilly, Viennay, Gourgé, Lageon, Châtillon-sur-Thouet, Saint-Loup-Lamairé et Louin, toutes situées dans le département des Deux-Sèvres.

[modifier] Le barrage du Cébron-Puy Terrier

Son cours est doté d'un important barrage (le barrage du Cébron-Puy Terrier) sur le territoire de Saint-Loup-Lamairé, à peu de distance de son confluent. La capacité de stockage de celui-ci est de 11,5 millions de m³, soit l'équivalent du débit moyen du Cébron en fin de parcours, pendant plus de cinq mois. Il a pour fonction principale l'alimentation en eau potable d'une partie du département des Deux-Sèvres, mais après traitement de dépollution afin d'éliminer les micro-organismes et les matières organiques. Sept millions de m³ sont utilisés à cet effet chaque année, soit près de 19.000 tonnes par jour ou 220 litres par seconde.

Le barrage fournit également de l'eau pour l'irrigation de deux mille hectares de terrain (20 km²). C’est aussi un lieu de loisirs, comme les sports nautiques ou la pêche. Enfin, c'est un milieu de reproduction pour les oiseaux migrateurs.

[modifier] Hydrologie

[modifier] Impact du barrage

La construction du barrage du Cébron-Puy Terrier a eu pour conséquence de modifier totalement les débits naturels. Deux stations hydrométriques fonctionnent sur le Cébron :

  • la première à Saint-Loup-Lamairé, à la sortie du barrage, affiche les débits modifiés en fonction des besoins économiques et autres de la zone.
  • la seconde à Gourgé, au lieu-dit Champ des ballastières, est située en amont du lac de retenue du barrage et couvre une surface de 68 km² pour un débit moyen de 0,502 m³ par seconde, soit 40 % de la surface du bassin, mais 60 % du débit total du cours d'eau. Les débits naturels n'étant pas altérés par le barrage et l'intervention humaine, ce sont les mesures faites au niveau de cette station qui sont exposés ici.

[modifier] Les débits en amont du barrage

Le Cébron se présente comme une rivière assez abondante, bénéficiant du climat relativement humide qui règne dans la région nord-ouest du département des Deux-Sèvres. Son débit a été observé sur une période de 19 ans (1984-2002), à Gourgé, en amont du barrage du Cébron [1]. Le bassin versant de la rivière y est de 68 km² soit 40 % de la totalité de celui-ci.

Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Gourgé est de 0,502 m³ par seconde, soit 60 % du débit final.

Le Cébron présente des fluctuations saisonnières de débit très marquées. La période de hautes eaux se déroule en hiver et s'accompagne de débits mensuels moyens de 0,80 à 1,21 m³ par seconde, de décembre à février inclus (avec un maximum très net en janvier). Les mois de mars et d'avril constituent une période de transition à débits encore importants (respectivement 0,603 et 0,666 m³ par seconde). En mai le débit s'effondre et l'on aboutit ainsi à la période des basses eaux qui se déroule de juin à septembre, avec une très importante baisse du débit moyen mensuel allant jusqu'à 0,011 m³ au mois d'août, soit onze litres par seconde, ce qui représente un étiage moyen sévère, même pour un cours d'eau d'aussi petite taille. Cependant les fluctuations de débit peuvent être plus importantes d'après les années et sur des périodes plus courtes.

À l'étiage le VCN3 peut chuter jusque 0,0 m³, en cas de période quinquennale sèche, le cours d'eau tombant ainsi à sec (voir note [2] ).

Quant aux crues, elles peuvent être très importantes compte tenu de la petitesse du bassin versant. Étant donnée l'imperméabilité du terrain (sous-sols granitiques), les crues sont relativement aussi importantes que celles des affluents de la partie aval (méridionale) du bassin de la Mayenne (l'Oudon par exemple) ou des cours d'eau du bassin de la Sèvre nantaise. Les QIX 2 et QIX 5 ou débits calculés de crue biennale et quinquennale valent respectivement 15 et 26 m³ par seconde. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale est de 32 m³ par seconde, le QIX 20 de 39 m³, tandis que le QIX 50 n'a pu être calculé, faute de durée d'observation suffisante (voir note [3] ).

Le débit instantané maximal enregistré à Gourgé durant cette période, a été de 184 m³ par seconde le 27 novembre 1998, tandis que le débit journalier maximal enregistré était de 24,6 m³ par seconde le 22 janvier 1995. Si l'on compare la première de ces valeurs à l'échelle des QIX de la rivière, l'on constate que cette crue était bien plus importante que celle définie par le QIX 20, et donc tout à fait exceptionnelle.

On doit noter enfin qu'à cet endroit le Cébron est une rivière moyennement abondante. La lame d'eau écoulée dans cette portion de son bassin versant est de 234 millimètres annuellement, ce qui est presque équivalent à la moyenne du bassin de la Loire (244 millimètres). Le débit spécifique de la rivière (ou Qsp) atteint à cet endroit le chiffre de 7,4 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

[modifier] La situation en aval du barrage

À la station hydrométrique de Saint-Loup-Lamairé, à la sortie du barrage, la lame d'eau écoulée dans la totalité du bassin versant tombe à 164 millimètres annuellement, ce qui devient très modéré, voire médiocre, sous l'effet des prélèvements notamment. Son débit spécifique (ou Qsp) se monte dès lors à 5,2 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

[modifier] Références

  1. Banque Hydro - Station L8134030 - Le Cébron à Gourgé (Synthèse) (ne pas cocher la case "Station en service")
  2. Le VCN3 est la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs
  3. Le QIX 20 ou débit calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
    On calcule aussi le QIX 50, c'est-à-dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
    Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux ou cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes