Brent Scowcroft

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Le général Brent Scowcroft, né en 1925 à Ogden (Utah), diplômé de West Point, fut pilote de l'USAAF lors de la Seconde Guerre mondiale.

[modifier] Biographie

En 1970, il entra pour la première fois dans le gouvernement américain à la demande du président des États-Unis Richard Nixon.

En août 1989, Conseiller de la sécurité nationale du président George Bush, il initie le cabinet de crise du président, après l'invasion du Koweït par l'Irak. Son autorité est alors incontestée; en septembre, quand le général Michael Dugan, chef d'état-major de l'armée de l'air, fait des déclarations publiques et des confidences aux journalistes sur les cibles des futurs bombardements, le général Brent Scowcroft le limoge.

Dans un texte commun publié au printemps 1997 dans l’influente revue Foreign Affairs, Brent Scowcroft, a co-signé avec Zbigniew Brzezinski, et Richard Murphy, un texte intitulé Differentiated Containment, dans lequel ils appelaient à en finir avec la stratégie de « double endiguement » visant à la fois l’Iran et l’Iraq et ils souhaitaient l’ouverture de négociations entre Washington et Téhéran, notamment sur l’appui de la République islamique au terrorisme, son refus d’accepter les accords de paix israélo-arabes et ses tentatives de se procurer des armes de destruction massive (et notamment de se doter de l’arme nucléaire).

Dans le Los Angeles Times du 26 mars 2000, Scowcroft déclara : « Nous ne pensons pas assez aux effets de nos actions sur les autres. Nous ne consultons pas, nous ne prévenons pas. Nous nous conduisons un peu comme une puissance coloniale »

Selon The Wall Street Journal du 15 août 2002, le général Scowcroft s'était prononcé contre une guerre qui, « en donnant l'impression, à tort ou à raison, que nous esquivons le difficile conflit israélo-palestinien, provoquerait une explosion de colère contre nous », car « nous serions vus comme ignorant un intérêt clé du monde musulman pour satisfaire un intérêt américain étroit ».

En 2003, en tant que président du Foreign Intelligence Advisory Board du Président (PFIAB), il a été chargé d'examiner les affirmations faites par Colin Powell lors de son discours du 5 février au Conseil de sécurité, en particulier la citation de documents notoirement falsifiés sur de prétendus achats d'uranium par l'Irak au Niger.

En novembre 2004, dans un appel à réorienter la politique de la Maison-Blanche au Moyen-Orient paru dans le Washington Post, il dit écrit « Irak, Israël-Palestine, Iran et terrorisme sont des parties d’un tout et peuvent seulement être traités comme tel. Couper ce nœud gordien demande non seulement une nouvelle approche mais un engagement profond et soutenu des États-Unis et un investissement significatif de l’attention du président», proposant aussi d’associer les pays arabes, de renouer le dialogue avec l’ONU, pour lancer cette nouvelle politique, en trouvant également un règlement de la crise avec l’Iran, en créant un groupe de sécurité des nations du Golfe. Tout cela, conclut-il « réduirait le risque de violence et d’autres explosions radicales qui feraient obstacles à un processus de paix palestinien », afin de mener la guerre au terrorisme.

Il a reçu en outre la médaille présidentielle de la liberté et il est chevalier de l'Ordre de l'Empire britannique.

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