Bondrée apivore

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Bondrée apivore
Bondrée apivore (Pernis apivorus)
Bondrée apivore (Pernis apivorus)
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Classe Aves
Ordre Ciconiiformes (Sibley)
Ordre Falconiformes
Famille Accipitridae
Genre Pernis
Nom binominal
Pernis apivorus
(Linnaeus, 1758)
Statut de conservation IUCN :


LC  : Préoccupation mineure

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La Bondrée apivore (Pernis apivorus) est un rapace diurne appartenant à la famille des accipitridae.

Sommaire

[modifier] Morphologie

[modifier] Mensurations

D'une longueur de 52 à 60 cm, ce rapace a une envergure allant de 120 à 150 cm et un poids variant entre 600 et 1100 g.

[modifier] Aspect général

Sa tête est pourvue d'écailles, en particulier autour du bec, pour résister aux piqures des insectes qui constituent son régime alimentaire.

Gros plan de la tête d'une jeune Bondrée apivore
Gros plan de la tête d'une jeune Bondrée apivore

[modifier] Comportement

[modifier] Locomotion

Ses pattes lui facilitent la marche. Elle sait planer des heures haut dans le ciel comme tous les rapaces mais sait mieux que certains voler longtemps sans planer, pour ses trajets de migration.

[modifier] Alimentation

Son régime alimentaire est essentiellement insectivore. Ses proies principales sont les guêpes, les bourdons, ainsi que la cire, le miel, les larves et pupes de ces espèces, qu'elle extrait du sol grâce à ses serres. Elle consomme aussi des sauterelles, coléoptères, chenilles et autres insectes, mais aussi des araignées, des vers de terre, voire de petits mammifères et reptiles[1]. Certains scientifiques jugent probable qu'elle soit immunisée contre le venin d'insecte.

[modifier] Reproduction

La saison de reproduction a lieu entre avril et juin. La Bondrée apivore bâtit un nid de branchages et de feuilles dans un arbre suffisamment grand, mais elle peut aussi réutiliser un nid de Corvidé. Elle pond entre 1 et 3 (généralement 2) oeufs blancs tachetés de brun-rouge.

Cet oiseau atteint la maturité sexuelle à environ 3 ans. Son record de longévité, déterminé sur une Bondrée apivore baguée en Allemagne et retrouvée morte de mort naturelle, est de 29 ans[2],[3].

[modifier] Répartition et habitat

Cette espèce est répandue en Russie et en Europe, cette dernière constituant plus de 75 % de de son aire totale de nidification. On la trouve partout sauf au nord de la Scandinavie, en Irlande et en Islande. Sa population nicheuse européenne, globalement stable dans les années 1970-1990, était estimée à plus de 110 000 couples en 1994, dont entre 10 000 et 15 000 couples en France[4].

Elle est un oiseau migrateur. C'est là aussi son régime alimentaire qui en est la cause : elle va là où sont ses proies. Elle vit en Europe l'été et en Afrique l'hiver.

[modifier] Systématique

Sa ressemblance avec la buse variable est forte, au point de porter aussi le nom de « buse bondrée[5] ». Mais les scientifiques la considèrent plus proche d'un pygargue que d'une buse.

L'espèce Pernis apivorus a été divisée en deux espèces :

  • Pernis apivorus (Bondrée apivore)
  • Pernis ptilorhynchus (Bondrée orientale, ou Bondrée de Malaisie casquée, ou encore Bondrée huppée)[6].

[modifier] La Bondrée apivore et l'homme

[modifier] Statut et préservation de l'espèce

En Europe, bien que les populations de Finlande et de Suède aient connu un déclin dans les années 1990–2000, les populations de Russie, de Biélorussie et de France ont été stables. Par conséquent, BirdLife International considère cette espèce comme sécurisée (« secure »)[4].

Cette espèce est partiellement protégée par la CITES en annexe II depuis 1979 (statut revalidé en 2003), comme tous les Falconiformes, et protégée par la Directive oiseaux européenne en annexe I. Elle est aussi protégée par la Convention de Berne et par la CMS (Convention de Bonn, qui protège tous les Accipitridae), dans les deux cas en annexe II[7],[8].

[modifier] Étymologie et appellation

Selon Cabard et Chauvet, le terme Pernis serait une modification du mot grec pternis (oiseau de proie), mais ces auteurs rappellent que pernis signifie rapide, agile en latin.
Les termes apivorus et apivore viennent de deux mots latins, apis l'abeille et voro, dévorer, même si ce rapace consomme essentiellement des larves de guêpes.
Le terme Bondrée a une origine incertaine. Selon le Littré, il viendrait de bondir, ce qui signifiait autrefois retentir, à cause de son cri. Selon le Robert, il viendrait du breton bondrask, la grive, en raison de la ressemblance entre les plumages de la poitrine de ces deux oiseaux[9].

Son ancien nom scientifique était Buteo apivorus. En français, la Bondrée apivore était aussi appelée Goiran[10],[11]. Pierre Belon, en 1555, dans son livre L'histoire de la nature des oiseaux, avec leurs descriptions, et naïfs portraicts retirez du naturel la nomme aussi Boudrée[11].

[modifier] Philatélie

De nombreux pays ont émis des timbres à l'effigie de cet oiseau.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Photos et vidéos

[modifier] Références taxonomiques

[modifier] Liens externes

répartition : Pernis apivorus (Linnaeus,1758) (fr+en)

[modifier] Notes et références

  1. Hume R., Lesaffre G. et Duquet M. (2004) Oiseaux de France et d'Europe, Larousse, ISBN 2-03-560311-0
  2. Pernis apivorus sur le site AnAge, genomics.senescence.info
  3. Record de longévité de la Bondrée apivore (Honey Buzzard) sur le site Euring
  4. ab sur la population européenne de Pernis apivorus, sur le site BirdLife International
  5. Les rapaces diurnes et nocturnes d'Europe Paul Gérouder Éditions Delachaux Niestlé 1972
  6. Bondrée apivore sur le site Avibase
  7. Statut légal de la Bondrée apivore sur le site de l'AEE
  8. PDF sur les textes de lois de la Directive oiseaux, voir page 11
  9. Cabard P. et Chauvet B. (2003): Etymologie des noms d'oiseaux. Belin. ISBN 2-70113-783-7
  10. Valmont de Bomare (1775) Dictionnaire raisonné universel d'histoire naturelle, Brunet, Paris, Tome second, pages 6 et 7
  11. ab Chapitre X de L'histoire de la nature des oiseaux, avec leurs descriptions, et naïfs portraicts retirez du naturel, écrite en sept livres de Pierre Belon