Bonaparte au pont d'Arcole

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Bonaparte au pont
d'Arcole
Antoine-Jean Gros, 1796
huile sur toile
130 × 94 cm
Château de Versailles

Bonaparte au Pont d’Arcole est une peinture de Gros, représentant un épisode de la bataille du pont d'Arcole.

Le général Bonaparte entraîne ses troupes à l’assaut du pont d’Arcole

Sommaire

[modifier] Description

Le tableau présente Bonaparte en buste tenant à sa main gauche la hampe du drapeau de l'armée d'Italie. Il est vêtu de l' uniforme bleu foncé des généraux de la république à collet rouge avec des broderies dorées, son pantalon est de la même couleur. Il porte un foulard noir qui laisse percevoir le col blanc de sa chemise. Il est sceint d'une écharpe tricolore à frange dorée, et d'une ceinture à boucle carrée qui maintient le fourreau du sabre dégainé qu'il tient de sa main droite, sur la lame sont inscrits Bonaparte, Armée d'Italie. Le fond qui suggère un environnement exterieur montre un ciel chargé de nuages de fumées sur la gauche, où l'on aperçoit aussi quelques maisons. Le sol qui borde le fleuve est brossée en teinte sombre, on discerne un boulet encore fumant.

Bonaparte au pont d'Arcole, étude préparatoire peinte en 1796 pour le portrait de Versailles (Paris Musée du Louvre), considérée comme superieure au tableau définitif
Bonaparte au pont d'Arcole, étude préparatoire peinte en 1796 pour le portrait de Versailles (Paris Musée du Louvre), considérée comme superieure au tableau définitif[1]

[modifier] Historique

[modifier] Œuvres en rapport

  • Esquisse au musée du Louvre, elle fut approuvée par Bonaparte pour l'exécution du tableau définitif.
  • Autres versions à :

[modifier] Influence

Même s'il s'agit d'une œuvre de jeunesse, ce tableau illustre parfaitement le travail de Gros, sa nouveauté et son influence.

En ce qui concerne le traitement, on constate l'héritage de David dans la lisibilité du motif et l'aptitude à transcender une réalité, à élever un événement pour l'inscrire dans l'Histoire. Le mouvement du drapeau, qui donne fougue et grandeur, évoque par exemple les tumultueux drapés du Serment du Jeu de Paume de David (esquisse conservée au Louvre).

La manière est quant à elle caractéristique de Gros ; par le fond vaporeux et la lumière doré il s'éloigne de la froideur davidienne, et sera une source d'inspiration majeure pour la génération romantique à venir.

Enfin, même si la thématique est classique, son traitement est moderne car il limite une scène de bataille à la représentation d'un seul de ses personnages. Cette caractéristique sera reprise par Géricault lors de la réalisation de son Officier Chargeant (Salon de 1812, conservé au Musée du Louvre) mais ira plus loin en synthétisant la bataille à un soldat anonyme.

Malgré tous ces éléments, Gros reste un peintre classique et se revendiquera comme tel face à la montée du Romantisme. L'idéalisation (par le costume), la représentation d'un personnage héroïque mêlant portrait et peinture d'histoire, l'attention au finit font, entre autres, de Gros un peintre s'inscrivant dans la tradition davidienne et dont ce tableau est une bonne illustration.

[modifier] Notes et références

  1. D. O Brien (2006,Antoine Jean gros, peintre de napoléon p.32

[modifier] Bibliographie

  • Jean-Baptiste Delestre Gros et ses ouvrages éd. Jules Labitte 1845
  • Raymond Escholier Gros ses amis et ses élèves exposition du Petit-Palais mai-juillet 1936, éd. Floury Paris 1936
    sur le tableau pp. 1 à 4, illustration planche 1 (esquisse du Louvre)
  • David O Brien Antoine Jean Gros, peintre de Napoléon Gallimard 2006 (ISBN 2-07-011786-3)
    Sur le tableau chapitre I une formation en Italie pp.31-40

[modifier] Voir aussi