Blackbirder

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Les Blackbirders (de l'anglais blackbird, en français merle noir) sont des aventuriers qui ont exploré le Pacifique au XIXe siècle dans le but de recruter, pour le travail forcé des autochtones afin de les faire travailler principalement dans les plantations de canne à sucre, le plus souvent dans le Queensland en Australie. Ils ont contribué à dépeupler des îles et des archipels. Leur action a été interrompue par le protectorat, de plus en plus étendu, des nations occidentales encore que les États ont souvent soutenu les blackbirders en matant les révoltes qu'ils provoquaient.

Le blackbirding consistait à kidnapper ou attirer les îliens sur les bateaux puis leur faire signer des contrats de travail aux contreparties dérisoires qui permettaient de contourner la législation antiesclavagiste que la marine britannique faisait appliquer. Les salaires n'étaient souvent même pas versés et le rapatriement promis faillit.

Le terme de blackbirding shooting désignait auparavant un loisir barbare d'australiens menant pour le plaisir des chasses à l'homme. Il semble que les blackbirders confondaient au début les deux activités.

Le blackbirding s'est paradoxalement développé avec l'abolition de l'esclavage aux États-Unis qui a entraîné l'effondrement des plantations américaines et par voie de conséquence la montée en flèche du prix du coton.

Les peuples déplacés étaient des Kanaks (terme désignant aujourd'hui les autochtones Melanésiens en Nouvelle-Calédonie) et venaient des îles du Pacifique sud : de Mélanésie, des îles Salomon, du Vanuatu, avec un petit nombre de Polynésie et d'îles de Micronésie comme Samoa, Kiribati et la province des îles Loyauté.

Le nombre de déplacés est controversé, l'historien Keith Windschuttle les révise à la baisse. On estime généralement ce nombre à 62 000 personnes.

En 1872, au Royaume-Uni, le Kidnapping Act met les blackbirders hors-la-loi.

En 1903, en Australie, le Pacific Islands Labourer Act met un terme à l'activité. De 1908 à 1908, de nombreux Kanaks furent rapatriés à la suite cet act.

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