Bird

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Bird est un film américain réalisé par Clint Eastwood, sorti en 1988.

Sommaire

[modifier] Synopsis

Évocation de la vie du saxophoniste de jazz Charlie Parker, dont le surnom était Bird.

[modifier] Commentaire

Le film est l'un des très rares consacrés au jazz (avec le documentaire Straight, No Chaser de Charlotte Zwerin consacré au pianiste Thelonious Monk et Autour de minuit de Bertrand Tavernier, évocation mélangée du saxophoniste Lester Young et du pianiste Bud Powell), et émane d'un réalisateur lui-même musicien. Ce côté exceptionnel est aussi renforcé par la structure même du film qui, loin d'être une biographie linéaire ou un long flashback, épouse la forme d'un morceau de jazz en faisant intervenir et revenir des thèmes, en faisant circuler son histoire entre quelques intervenants et lieux principaux, le tout baignant dans un éclairage souvent nocturne.

[modifier] Fiche technique

[modifier] Distribution

[modifier] Récompenses

[modifier] Autour du film

  • Recettes américaines : 1 003 000 dollars.
  • Recettes hors Amérique : 1 067 000 dollars.
  • Le traitement de la bande son a fait l'objet d'un travail unique : les prises originales de Charlie Parker, souvent de simples enregistrements monophoniques, ont été numérisées, la partie de saxophone a été isolée puis remixée avec une nouvelle orchestration de Lennie Niehaus. La performance technique, saluée par plusieurs prix, a néanmoins été accueillie avec scepticisme par de nombreux amateurs de jazz.
  • Le film est dédié aux musiciens partout dans le monde.

[modifier] Citations d'Eastwood

  • « J'ai toujours été fasciné par les musiciens. Honky Tonk Man était une sorte d'archétype des chanteurs de folk et de country. Mais j'adore les jazzmen depuis toujours. Lester Young, Count Basie, Dave Brubeck, Gerry Mulligan. Aujourd'hui, les jeunes connaissent le rock, pas le jazz. Dommage. Avant de tourner, il était plus important de rencontrer ceux qui avaient connu Parker que de lire des livres sur lui. Le cinéma se fait en observant la vie des gens. Parker était quelqu'un d'incroyable, au cerveau curieusement fait. Pour la musique, il avait des années d'avance sur tout le monde. Mais dans la vie, il est resté un garçon gentil et sensible[1]. »
  • À propos de la durée du film : « Mais comment peut-on comprendre et aimer Parker si on n'a pas le temps de s'imprégner de sa musique ? Je déteste les prétendus films de jazz où il n'y a que deux mesures à la fin. Au milieu, les gens parlent, parlent. Ce n'est pas le cas dans Bird, je crois. Mais la musique, sans doute, pénètre en vous moins vite que les mots[2]

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Télérama 20-26 mai 1988.
  2. Le Monde, 24 mai 1988.