Biosurveillance

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La notion de biosurveillance appelle celle de bioindicateurs ; utilisés pour le suivi de l'état de l'environnement, via des plantes ou des espèces animales ou fongiques considérées comme « bioindicatrices »). Par exemple la mesure du nombre et de l'étendue de nécroses sur les feuilles de tabac permet de quantifier l'ozone présent dans les basses couches de l'atmosphère.

La santé humaine peut également être utilisée pour la biosurveillance ; C'est alors l'homme qui est considéré comme bioindicateur. Il s'agit dans ce cas de mesurer, mieux que sur la base de modèles animaux, modèles mathématiques ou extrapolations à partir des concentrations présentes dans l'air, l'eau, les sols et les aliments, l'exposition réelle des populations aux polluants, via l'étude de leurs concentrations et effets sur des échantillons de tissus et fluides humains, dont le sperme qui peut avoir une grande importance en matière de santé reproductive.

Sommaire

[modifier] Vers un réseau européen de biosurveillance de l'homme

Histoire : Arguant que la santé de l'homme et la santé de l'environnement étaient liées, plusieurs campagnes d'ONG telles que WWF et Greenpeace ont montré que l'organisme humain pouvait bioaccumuler des substances toxiques ou potentiellement toxiques qu'on pensait peu présente dans notre environnement. Ces campagnes semblent avoir encouragé des états et l'Europe à agir de manière plus coordonnée pour mieux comprendre ces phénomènes[1].

Perspective : Presque tous les états avaient déjà des actions de biomonitoring chez l'homme, mais souvent avec des cibles différentes, et des méthodes variées qui ne permettent pas l'intercomparaison.
Dans le cadre de sa stratégie européenne en matière d'environnement et de santé (2003), suivie en 2004 d'un plan d'action européen en matière d'environnement et de santé (pour 2004-2010), la commission européenne a en 2007, après 4 ans de discussions sur le thème Santé-environnement a validé un projet pilote de biosurveillance chez l'homme (HumanBioMonitoring) pour donner aux décideurs européens un cadre juridique commun et des informations comparables sur les effets de certains polluants sur la santé humaine. Le projet ESBIO avait été précurseur en impliquant des experts de 18 états-membres de l'UE (et de Croatie), et un nouveau réseau devrait associer au moins 20 états-membres, dans le cadre du Septième programme-cadre européen pour la recherche.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes

  1. . La campagne du WWF est citée par la revue de la commission européenne L'Environnement pour les Européens, n° 27 de Juin 2007, page 11, article : "Feu vert pour la biosurveillance chez l'Homme" comme ayant poussé l'Europe à soutenir la biosurveillance chez l'Homme

[modifier] Liens externes

Site de la Commission européenne sur le projet de Biomonitoring humain