Biblisheim

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Biblisheim
Carte de localisation de Biblisheim
Pays France France
Région Alsace
Département Bas-Rhin
Arrondissement Wissembourg
Canton Wœrth
Code Insee 67037
Code postal 67360
Maire
Mandat en cours
Mireille Cabirol De Saint Georges
2001-2008
Intercommunalité C.C.Sauer-Pechelbronn
Latitude
Longitude
48° 53′ 59″ Nord
         7° 47′ 45″ Est
/ 48.899722, 7.795833
Altitude 152 m (mini) – 159 m (maxi)
Superficie 2,24 km²
Population sans
doubles comptes
372 hab.
(1999)
Densité 166 hab./km²

Biblisheim est une commune française, située dans le département du Bas-Rhin et la région Alsace.

Sommaire

[modifier] Géographie

[modifier] Histoire

Le village est cité pour la première fois dans le codex de Wissembourg sous le nom de Biberesdorf(qui en alémanique signifie village aux abords du Biberbach, le ruisseau aux castors). Mais c'est en 1101 que le comte Thierry de Montbéliard, grand père de Frédéric Barberousse, fonda l'abbaye de Biblisheim. L'Alsace appartient alors à l'Empire Germanique. Ce couvent est une abbaye de femmes, de l'ordre des Bénédictines. L'histoire du village est liée à celle du couvent. En 1310, l'empereur germanique Henri VII concéda d'importants privilèges forestiers au village dans la forêt de Haguenau. En 1445, les terres du village sont réparties entre l'abbaye de Walbourg et celle de Biblisheim. En 1464, l'abbaye, très appauvrie, a failli être concédée à Walbourg pour devenir un couvent d'hommes. En 1493, l'église est reconstruite. Après la Guerre de Trente Ans (1618-1648), l'abbaye de Biblisheim fut dévastée au point qu'il ne restait que trois religieuses. Pendant plus de soixante ans vinrent alors des religieuses de l'abbaye de Saint Lazare de Seedorf en Suisse. À la fin du XVIIe siècle, des fermiers suisses s'installent sur les terres de l'abbaye qu'ils défrichent. En 1699, le couvent perd ses privilèges forestiers. Au XVIIIe siècle et jusqu'à la Révolution, l'abbaye connut la période la plus prospère de son existence. Sous l'impulsion des religieuses, le village prit son essor à partir de 1680, celui-ci vit en effet se développer des activités agricoles et piscicoles, notamment grâce aux trois rivières traversant le ban de la commune(le Halbmuhlbach, la Sauer et l'Altbach également nommé Antiqua Sera) et aux trois grands étangs de l'abbaye (le Setzweiher, le Mittelweiher et le Diffenwaldweiher). Aujourd'hui, on trouve encore au cadastre le lieu-dit du Weihermatten. L'abbaye possédait également quatre moulins sur la Sauer et une scierie. En 1791, les sœurs durent quitter les lieux. Presque 700 après sa fondation, ce fut la fin de l'abbaye. Le 24 novembre 1794, l'abbaye et ses terres furent vendues aux enchères comme biens nationaux. En 1831 est construite une filature mécanique de chanvre et de lin. L'usine est construite en partie avec des matériaux provenant de l'abbaye. Dix ans après, l'usine de tissage s'arrête, elle est transformée en une usine de tissage qui a fermé définitivement ses portes en 1955 Il y eut par ailleurs une raffinerie de pétrole dépendant de Pechelbronn et qui est devenue un atelier de réparation vingt deux ans après son édification. Aux XIXe et XXe siècles, le village voit son histoire se confondre avec celle de l'Alsace, il devient allemand par la suite du traité de Francfort du 10 mai 1871. Il fait à ce moment partie du Reichsland jusqu'en 1918. Par le traité de Versailles, l'Alsace revient à la France à la suite de la Grande Guerre où Biblisheim voit dix de ses enfants perdre la vie (Emile Gatty le 14/2/1915, Frédéric Halke le 29/2/1915,, Charles Pfeiffer le 15/7/1915, Jacques Weigel en juillet 1915, Georges Muller le 28/2/1916, Camille Karli le 13/7/1916, Emile Wenger le 5/7/1916, Phlippe Hildenbrand le 9/1/1917, Joseph Fehr en juillet 1918 et Joseph Muller le 11/11/1918). Lors de la 2nde Guerre mondiale, si le village n'est pas frappé par les mesures d'évacuation qu'ont connues les zones situées à la proximité de la frontière allemande, il est aussi touché par les autres malheurs qui affectent l'Alsace à ce moment. Annexion à l'Allemagne au cours de l'été 1940, les noms de rues, de personnes, de lieux, les enseignes devant être germanisés. L'allemand devient la langue administrative, l'usage du français est interdit en public. Dès septembre 1940 débute l'embrigadement des jeunes dans les organisations de jeunesse (Hitlerjugend et Bund Deustcher Mädel). Le 8 mai 1941, par ordonnance du Gauleiter Wagner, les jeunes doivent partir travailler six mois en Allemagne au titre du RAD (Reichsarbeitsdienst). Le 25 août 1942 entre en vigueur le décret d'incorporation de force, les jeunes doivent partir combattre pour un pays qui n'est pas le leur, l'Allemagne. 9 Biblisheimois perdent la vie (Joseph Beyer le 10/1/1944, René Buchert le 6/8/1944, Camille Dutscher le 15/7/1944, Lucien Dutscher le 14/12/1944, Albert Freysz le 26/4/1945, Joseph Heim le 23/121943, Charles Helmer le 20/2/1946 (en captivité), René Ratzel le 14/7/1944, Xavier Weltzer le 2/9/1943) Il y eut aussi un mort civil lors des bombardements qui ont précédé la libération du village à la mi-mars 1945 (Nicolas Ratzel). Les noms de tous ces défunts sont inscrits sur le monuments aux morts édifié au sein de l'église du village. Par la suite, l'histoire du village se confond avec celle de la France, entrée dans l'Union Européenne en 1957, passage à la monaie unique, l'Euro (€) en 2002.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 Mireille Cabirol De Saint Georges
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
230 242 252 244 339 372
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes
  • population provisoire pour 2006 : 363

[modifier] Lieux et monuments

Le monument aux morts. Il s'agit d'une plaque située à l'intérieur de l'église, à la droite de l'autel lorsque l'on rentre dans l'église. La plaque du monument aux morts surplombe les dalles funéraires érigées en grés des Vosges sur le mur et à même le sol en mémoire des abbesses du couvent de Biblisheim. Il existait aussi, près de l'église, six tombes allemandes de la 2nde Guerre mondiale, déplacées vers 1965 vers un cimetière militaire. Le premier monument est construit en grés des Vosges, le nom des défunts ainsi que la date de leur mort sont inscrits sur une plaquette rectangulaire surmontée d'une inscription en allemand Zum Andenken an die im Weltkriege 1914-1918 Gefallenen von Biblisheim qui, traduite en français signifie "en souvenir des morts de Biblisheim durant la Guerre mondiale 1914-1918". Cette inscription est elle-même surmontée d'une pietà, c'est-à-dire une image religieuse montrant la Vierge Marie priant pour le salut de l'âme du Christ agonisant. Sur le fronton de cette pietà est incrit de manière arrondie et en latin Mater dolorosa Ora pro nobis ce qui, traduit en français signifie "mère douloureuse, prie pour nous". Après la 2nde Guerre mondiale, de part et d'autre de la pietà furent apposées deux plaques de forme rectangulaire, il s'agit d'inscriptions donnant le nom des morts de 1939-1945. Ce deuxième monument est construit en granit lisse et porte simplement l'inscription 1939-1945. Toutes les inscriptions sont gravées et recouvertes de dorures. On constate dans l'ordre du relevé des morts une différence puisque les victimes de 1914-1918 sont inscrites dans l'ordre chronologique de leur mort, avec la date de leur mort; alors que les victimes de 1939-1945 sont quant à elles inscrites par ordre alphabétique. Le monument est d'une hauteur d'environ un mètre et d'une largeur d'environ trois mètres.

[modifier] Personnalités liées à la commune

Jusqu'en 1844, les Saglio y possédaient un domaine familial.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Biblisheim sur le site de l'Insee

[modifier] Liens externes