Bias de Priène
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Bias (en grec ancien Βίας / Bías), philosophe, avocat et homme d'État grec du VIe siècle av. J.-C.
Il naquit à Priène en Ionie vers l'an 570 avant J.-C. Il avait fait une étude particulière des lois de sa patrie, qu'il codifia et consacrait ses connaissances en ce genre à plaider pour ses amis, mais sans vouloir jamais défendre une cause injuste ; il mourut en plaidant. Il posséda une fortune colossale dans sa ville natale, dont il avait codifié les lois, et l’employait à faire le bien plus qu’à vivre dans la luxure.
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[modifier] Enseignement et Philosophie
Il disait que nos connaissances à propos de la divinité se bornent à savoir qu’elle existe.
[modifier] Anecdotes
- Priène, sa patrie, ayant été menacée, puis prise par Cyrus II quand celui-ci envahissait la Lydie, tous les habitants emportèrent dans leur fuite ce qu'ils avaient de plus précieux ; Bias seul n'emportait rien. On lui en demanda la raison : « C'est, dit-il, que je porte tout avec moi ». (Omnia mea mecum porto)voulant de cette manière démontrer qu’il nétait pas attaché aux autres biens que ceux qu’il regardait comme ses plus précieux: sa sagesse et sa pensée. En fait, Bias connaissait Cyrus et savait qu’il voulait fonder un empire et ne rien détruire.
- On attribue à Bias un poème de 2000 vers consacré à l’examen des moyens de rendre l’Ionie heureuse et florissante.
- Bias proposa à la population de Priène d’immigrer en Sardaigne. Le conseil ne fut pas observé.
- Il est connu pour un fait de bonté insolite: il racheta à des pirates de jeunes captives de Messène, les fit élever, leur fournit une dot et les renvoya à leurs parents.
- Un jour qu’il était en compagnie de voyous et de pirates, leur navire fut pris dans une tempête et, alors que tous priaient les dieux pour leur vie, il leur dit : ”Taisez-vous de peur qu’ils ne s’aperçoivent que vous êtes ici.”
[modifier] Source
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[modifier] Citation de Montaigne
Essais, I, 39, De la solitude (éd. Villey p. 237-238) : " Toutesfois si le mot de Bias est vray, que la pire part c'est la plus grande " (c'est-à-dire : les méchants sont en majorité). Voir Diogène Laërce, I, 88.
