Bernard Planche

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Bernard Planche, né le 12 mars 1953 à Clermont-Ferrand, est un technicien[1] français, qui a été tenu en otage en Irak du 5 décembre 2005 au 7 janvier 2006.

Sommaire

[modifier] Biographie

Placé en famille d'accueil à Gelles (Puy-de-Dôme) à l'âge de huit ans, il obtient un BEP au lycée technique Paul-Constans de Montluçon (Allier), puis suit des études de mécanique et de chaudronnerie à Paris.

En 1988, il monte une compagnie aérienne sur l'aéroport de Cherbourg - Maupertus, Airwest Affair Atlas Aviation, sous le sigle "4A", dont le siège social est basé à La Glacerie. Travaillant avec les grands chantiers du Cotentin de l'époque, la société est mise en sommeil fin 1990. Robert Planche s'installe ensuite dans le Rhône, à Montagny, puis à Villefranche-sur-Saône, et part travailler à Habshan aux Émirats arabes unis, pour le compte de la société niçoise Cadoil, pour superviser des travaux d'ingénierie sur un complexe de gaz. Licencié en 1995, il fait condamner ses employeurs eaux prud'hommes en janvier 2000.

En décembre 2004, est prononcée la liquidation judiciaire de sa société AAGEST, fondée en juin 2001 à Castanet-Tolosan, près de Toulouse, pour la gestion d'une station-service Shell, accompagnée en octobre 2005, d'une interdiction de gérer par le tribunal de commerce de Toulouse pour non paiement de factures. Selon certains témoignages, de nombreux clients et ses employés ont eu des problèmes avec lui[2].

Il part en Irak avec l'ONG d'aide humataire d'urgence française Solidarités, avant d'en être licencié et de créer en octobre 2003 une organisation non gouvernementale dont il est le seul membre, AACCESS NGO, sans lien avec l'ONG américaine AACCESS (Arab American Community Center for Economic and Social Services) qui déclare ne pas connaître Bernard Planche et ne plus avoir d'activités en Irak depuis deux ans.

[modifier] Détention

n:

Wikinews propose des actualités concernant « Bernard Planche est libre ».

Capturé le 5 décembre 2005, il faut attendre le 28 décembre au soir, pour avoir de ses nouvelles, à travers une vidéo le montrant assis devant ses ravisseurs qui menacent de le tuer si la France ne met pas un terme à sa « présence illégitime » en Irak. Le lendemain, le ministre des Affaires étrangères français, Philippe Douste Blazy, rappelle que la France n'était pas militairement présente dans ce pays.

Le vendredi 30 décembre, sa famille demande sa libération aux ravisseurs dans un message diffusé tôt le matin sur la chaîne Al-Arabiya. Un appel de soutien est lancé par le journaliste Alain Hertoghe sur son blog. Les médias s'intéressent alors à sa personnalité, mettant en lumière le caractère floue de ses activités[3]. Les services secrets français affirment qu'il n'est pas un agent, mais a déjà rendu des services de nature « limitée et de faible valeur ».

Il recouvre la liberté le 7 janvier 2006, en s'enfuyant de la ferme où il est détenu, où en étant abandonné par ses ravisseurs apeurés par un contrôle de l'armée américaine, alors qu'ils circulaient en voiture[1]. Philippe Douste-Blazy annonce la nouvelle de sa libération le lendemain, et Bernard Planche regagne la France le 9 janvier. À sa sortie d'avion il a dit qu'il tiendrait une conférence de presse dans les prochains jours, conférence de presse qu'il n'a jamais tenu.

[modifier] Références

  1. ab « Irak - Un ex-otage énigmatique », Le Point N°1739, 12 janvier 2006
  2. Vincent Pialat avec Daniel Drouet, « Enquête. Les années toulousaines de l'otage en Irak », La Dépêche, 23 décembre 2005
  3. « Bernard Planche libéré », L'Humanité, 9 janvier 2006

[modifier] Source