Bastaque

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Schéma d'un gréement bermudien en tête.  Les bastaques : (8)
Schéma d'un gréement bermudien en tête. Les bastaques : (8)

Une bastaque (8) est un hauban à itague employé sur les voiliers, notamment ceux dont le foc n'est pas frappé en tête de mât (gréement fractionné). Les bastaques relient un point du mat (souvent le [[capelage] d'étai) à l'arrière du bateau, empêchant le mat de basculer vers l'avant. Elles fonctionnent par paires, une sur chaque bord du bateau : en navigation la bastaque au vent est tendue tandis que la bastaque sous le vent est choquée, pour laisser le passage à la grand'voile. Il faut donc reprendre une bastaque et choquer l'autre à chaque changement d'amure (virement de bord ou empannage).

Cette partie de gréement était nécessaire, voire obligatoire, sur les voiliers de course anciens avec gréement aurique. En effet, la voile, plus étirée dans la longueur, nécessitait une longue bôme qui dépassait souvent le tableau arrière, interdisant la mise à poste d'un pataras fixe. C'est encore le cas aujourd'hui pour les voiliers dont la grand-voile possède un fort rond de chute : class America, 60 pieds IMOCA...

Pour les voiliers de plaisance, on évite autant que possible d'avoir recours à des bastaques : une fausse manoeuvre de bastaques peut en effet aller jusqu'à provoquer un dématage. Une solution consiste à opter pour un gréement en tête : le mât est alors retenu par un pataras. Une autre solution, plus récente, est d'utiliser des barres de flèches angulées vers l'arrière. Ce sont alors les haubans qui, grâce à cette angulation, empêchent le mât de partir en avant. On peut à nouveau opter pour un gréement fractionné, le pataras éventuel ne servant qu'au réglage du mât et non à sa tenue.

Néanmoins on rencontre encore des basses-bastaques à bord des voiliers de plaisance équipés d'un bas-étai (fixe ou largable). Elles servent alors à raidir ce bas-étai lorsqu'une voile (trinquette) y est établie.

Dans les voiliers de course, un « bastaqueur » est nécessaire dans les virements de bord pour bien manoeuvrer cet élément important du gréement. En effet, un empannage mal contrôlé risque d'arracher la bastaque non larguée et de provoquer ainsi la chute du mât. A bord de ces voiliers, la bastaque ne sert pas qu'à tenir le mât : au près elle permet de contrôler la tension de l'étai et donc de mieux régler la voile d'avant, au portant elle peut permettre de régler la position longitudinale du mât (généralement plus en avant qu'au près) et donc d'améliorer l'équilibre de barre du bateau.

En anglais "bastaque" se traduit par "running backstay". "Permanent backstay" désigne le pataras.

Autres langues