Baconnes

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Baconnes
Carte de localisation de Baconnes
Pays France France
Région Champagne-Ardenne
Département Marne
Arrondissement Arrondissement de Reims
Canton Canton de Verzy
Code Insee 51031
Code postal 51400
Maire
Mandat en cours
Francis Girardin
Intercommunalité Communauté de communes de la Région de Mourmelon
Latitude
Longitude
49° 09′ 37″ Nord
         4° 20′ 21″ Est
/ 49.1602777778, 4.33916666667
Altitude m (mini) – m (maxi)
Superficie 20,86 km²
Population sans
doubles comptes
170 hab.
(1999)
Densité 8 hab./km²

Baconnes est une commune française, située dans le département de la Marne et la région Champagne-Ardenne.

Baconnes est un très vieux village, assis entre les deux voies romaines, de Reims à Verdun, et de Reims à Bar-le-Duc, à mi-chemin entre Reims et Chalons-en-Champagne. Ce village est passé longtemps, sans doute à tort, pour la station Basilia de l'itinéraire d'Antonin. Il est mentionné aussi dans le polyptyque de Saint Rémy : " Mansus Domminicatus in Baconna ".

La seigneurie appartint à la Commanderie du Temple de Reims et passa, à l'extinction de cet ordre, aux Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Au mois de juin 1257, Guillaume le Sec, gendre de Guy, sénéchal héréditaire de l'Archevêché de Reims, vendit à l'Archevêque, outre le quart de la seigneurie de Thuisy, tout ce qu'il possédait à Baconnes du chef de sa femme.

En 1691, le village posséde 46 feux (foyers) et 24 laboureurs (possesseurs de terre). Ces chiffres sont comparables à l'époque, à ceux de Livry, Louvercy et Mourmelon le Grand.

Sur le territoire existait la cense Pontvray, du côté du village d'Auberive, en haut du lieu-dit Rouvroy, laquelle existait encore au commencement du Modèle:XVIIIe siecle et où était une chapelle, des ruines de laquelle on tira des pierres pour les remparts de Reims.

Baconnes était entouré de remparts ou fosses encore visibles dans la partie sud-est du village. L'origine de ces remparts est assez controversée. Ils semblent gallos-romains et contemporains de l'Oppidum de la Cheppe. Certains affirment que Baconnes fut fortifié en 1578 comme certains villages du bord de la Suippe. D'autres, enfin, pensent que les fosses protégeaient le village des inondations.

Une légende rapportée par Jules Romain dans son livre " Les hommes de bonnes volonté, Verdun et Prelude à Verdun " dit que les habitants de Baconnes descendent d'une horde de Huns qui se serait retranchée et perpétuée en vase clos à Baconnes après la déroute des Champs Catalauniques.

Baconnes fut détruit a 80% entre 1914 et 1918 et 14 de ses fils ne revinrent pas de la guerre. La commune a reçu la Croix de Guerre.

À la reconstruction, la mare, qui occupait toute la place, fut rebouchée avec des décombres et le monument aux morts fut édifié sur une partie de l'emplacement de cette mare. L'électricité et l'eau sous pression furent installées dès 1925.

Sommaire

[modifier] L'EGLISE

L'Église de Baconnes, monument classé, est dédiée à Saint Memmie. Elle est massive et bâtie en carreaux de craie et en pierre. La nef, sans grande beauté et sans style apparent, n'a ni bas-côtés, ni piliers. Elle se réduit à une salle plafonnée, percée d'une rangée de fenêtres plein-cintres, trois de chaque côté.

Le chour, arrondi en cul de four, est d'un roman assez archaïque, bien qu'il ne doive pas remonter au-delà du XIIe siècle. Ce style roman s'affirme avec la croisée du transept que soutiennent quatre lourds massifs de colonnettes, munies de chapiteaux d'exécution soignée. En guise de croisillons, deux petites chapelles très basses et exiguës, voûtées de larges ogives, sans clé de voûte, éclairées l'une par un oculus et l'autre par une petite fenêtre romane. L'abside, très réduite, est ajourée par trois fenêtres plein cintre et voûtée de branches d'ogive qui s'arrêtent sur des consoles placées entre les fenêtres. Le portail occidental se réduit à une porte plein cintre surmontée d'un oculus. La tour, à batière, mais d'un forme très particulière, large et courte, est comme écrasee. Chacune de ses faces, sauf à l'Ouest, est ouverte par des baies, en nombre inégal : une au sud et a l'est, deux au nord, géminées, sur des colonnettes ornées de chapiteaux à palmettes. La cloche pèse environ 400 kg, elle est fort ancienne et porte la date de 1508. Il y est inscrit les noms de Maître Thomas Martin, curé de Baconnes, Rémi Charpentie, Domance Francoise Catherine Raulet et encore Katrine qui pourrait bien être son nom de baptême. On se demande comment elle a pu prendre place dans son vieux clocher qui ne porte aucune trace de son passage.

[modifier] EVOLUTION DE L'AGRICULTURE

L'agriculture restait tributaire de la pauvreté du sol. L'on disait aux alentours que les corbeaux, quand ils traversaient le terroir de Baconnes, étaient obligés de prendre leur musette ! En hautes terres (éloignées du village) se pratiquait l'assolement triennal : seigle, avoine, jachère. Dans les basses terres, le blé remplaçait le seigle ; la luzerne et le trèfle fournissaient le fourrage pour les animaux, associés à la betterave fourragère. Le chanvre était cultivé dans les " chanvrières ", entre le village et les fosses et il existait de nombreux métiers à tisser.

La seconde Guerre mondiale épargne Baconnes et, dès 1945, c'est l'explosion de l'agriculture. La mécanisation (tracteurs et moissonneuses-batteuses), le travail en groupe, l'emploi des engrais, des désherbants, des semences sélectionnées, l'extension de la betterave sucrière, font qu'à Baconnes, comme dans toute la " Champagne Pouilleuse ", les rendements n'ont rien à envier à ceux de la Brie, de la Beauce ou de la Picardie.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999
154 160 123 136 147 170
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références


[modifier] Liens externes