Association agréée de surveillance de la qualité de l'air
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En France, les Associations Agréées de Surveillance de la Qualité de l'Air (AASQA) sont agréées par le Ministère de l'Écologie, du Développement et de l'Aménagement durables (MEDAD) pour la mesure et l'étude de la pollution atmosphérique au niveau de l'air ambiant et pour communiquer officiellement sur ce sujet.
Par décret ministériel, elles ont obligatoirement le statut d'association à but non lucratif, loi 1901 ou loi 1908). Il y a au moins une AASQA par région administrative française.
L'originalité des AASQA, réside dans le fait que celles-ci sont constituées de représentants des quatre collèges suivants :
- collège de l'État (Préfecture, DRIRE, ADEME, DRE, DRASS, DIREN, etc.)
- collège comprenant : collectivité locale et collectivité territoriale (conseil régional, conseil général , collectivité de communes, communes)
- collège des émetteurs de pollution atmosphérique (les industriels locaux pollueurs réellement ou potentiellement)
- collège d'Associations d'experts et de personnes compétentes (Association écologique, Association de consommateurs, Association de représentants de santé (médecins), autres AASQA et Associations ayant un rapport direct avec la qualité de l'air ou la santé)
Cette structure possède l'avantage d'avoir en son sein, des représentants de l'état (qui réglemente et est seul à pouvoir faire réduire, en cas de pointes de pollution, les émissions responsables : trafic automobile, industriels ), des représentants des collectivités, c’est-à-dire le public, qui respire, des représentants des industriels (ceux qui polluent), et enfin tous les experts et personnes compétentes aptes à émettre un avis sur la surveillance effectuée, sur le plan de la métrologie, des études, sur la santé, de la communication des informations, et de défendre les intérêts du grand public.
Les activités de base des AASQA dans leur zone géographique de compétence sont les suivantes:
- Mesurer
- Étudier
- Communiquer
Certains polluants réglementés doivent être obligatoirement déterminés, essentiellement à l'aide d'analyseurs fonctionnant en station fixe, soit en camion laboratoire mobile ; ces mesures peuvent être complétées par des campagnes de tubes passifs, soit à l'aide de prélèvements effectués et analyses différées ( ex : détermination des concentrations de métaux lourds sur des particules en suspension, déterminations de COV prélevés dans des canisters etc.)
Les analyseurs fixes ou mobiles fournissent des valeurs 1/4 horaires en continu, 24 h/24, 365 j/365, ces résultats bruts permettant, après validation et en y intégrant tous les étalonnages nécessaires, de fournir toutes les données utiles exploitables (moyennes horaires, journalières, mensuelles, annuelles, les minima, les maxima, les percentiles, etc. des périodes que l'on souhaite étudier et communiquer)
Les campagnes de tubes passifs, ne permettent pas d'accéder à l'intégralité de ces mêmes données. En effet un tube passif selon sa spécificité (NO2, O3, Benzène, aldéhydes, etc.) est exposé pendant une durée relativement courte (en général une à deux semaines). L'exploitation d'un grand nombre de tubes passifs permettra d'avoir sur une période courte, une bonne approximation de la répartition spatiale du polluant mesuré (possibilité d'effectuer représentations cartographiques, du polluant, notamment à l'aide de logiciels particuliers de pouvoir tracer des isolignes de concentration) Par contre ces campagnes ne permettent pas d'accéder à des valeurs mensuelles, saisonnières et a fortiori annuelles.
De surcroît, lorsque l'AASQA peut disposer d'un système de modélisation spatiale adapté à sa zone de surveillance, elle peut calculer les niveaux de concentrations de certains polluants (prévisions, diagnostique). Cette tâche est en voie de développement depuis la fin des années 1990 est a abouti à un certain nombre de plateformes régionales opérationnelles notamment à Paris, Strasbourg, Marseille... Les prévisions de la pollution atmosphérique sont également disponibles pour certains polluants au niveau national et européen : on pourra se référer en France au modèle Prév'air capable de traiter les prévisions d'ozone à j+1 et j+2.
