Assassinat de Château-Royal

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Pendant la guerre d'Algérie, l'assassinat de Château Royal désigne le meurtre de six dirigeants des Centres Sociaux Educatifs d'Algérie par un commando de l'OAS.

Les Centres Sociaux Educatifs (CSE) d'Algérie ont été fondés en 1955 par Germaine Tillion à la demande du gouverneur général de l'Algérie, Jacques Soustelle. Destinés à lutter contre le déficit de scolarisation des enfants d’origine « indigènes », ils étaient gérés par le ministère de l’Éducation nationale. Leur objectif était de fournir un enseignement de base en arabe et en français, ainsi qu'une formation professionnelle. Ils prenaient également en charge des problèmes sanitaires et sociaux. Très rapidement les autorités militaires accusent les centres sociaux d'être noyautés par les mouvements insurrectionnels. En 1956, puis en 1959 une trentaine de membres des CSE sont ainsi arrêtés. La justice les relaxera, sauf quatre d'entre eux qui seront condamnés à de courtes peines de prison.

Le 15 mars 1962, six dirigeants des centres sociaux étaient réunis au centre social de Château-Royal dans la commune d'El-Biar, près d'Alger. A 10 h 45 un « commando Delta », sous la direction présumée de Roger Degueldre, pénètre dans la salle de réunion et fait sortir les six hommes du bâtiment. Ceux si sont alignés contre un mur de la cour et abattus à l'arme automatique

Les victimes étaient :

  • Marcel Basset, directeur du Centre de formation de l'Education de Base à Tixeraine (CSE d'Algérie) ;
  • Robert Eymard, ancien instituteur et Chef du bureau d'études pédagogiques aux CSE ;
  • Mouloud Feraoun, directeur adjoint au Chef de service des CSE, ancien instituteur et écrivain ;
  • Ali Hammoutène, inspecteur de l'Education Nationale, Directeur adjoint aux CSE et ancien instituteur ;
  • Max Marchand, chef de service aux CSE et ancien instituteur ;
  • Salah Ould Aoudia, ancien instituteur et Inspécteur des centres de la région Alger Est.

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