Discuter:Aspect lexical

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[modifier] sortir = cas imperfectifs

sortir n'est pas un bon exemple

  • dans « il sort de la maison » : sortir est perfectif.
  • dans « il sort en boite » : sortir est imperfectif

--Diligent 22 mai 2007 à 17:20 (CEST)

J'ai relu l'article aspect imperfectif :

La construction syntaxique du verbe peut modifier son aspect (lexical), dans les cas où la construction modifie le sens (profond) du verbe. Par exemple, la transitivité ou le choix de l'auxiliaire, modifient l'aspect : Je lis est imperfectif car il s'agit d'une activité prolongeable, aux limites indéfinies, mais je lis un roman est perfectif, car il s'agit d'une activité limitée par l'objet du verbe.

C'est sans doute la même chose pour sortir de la maison et sortir et boîte, qui ont un sens différent à cause de leur construction avec de/en. Perfectif/imperfectif dépend alors du sens du verbe, c'est une opposition lexicale. Bourrichon 30 mai 2007 à 20:35 (CEST)

Je ne suis pas sur que la préposition détermine entièrement l'aspect du verbe. En français, c'est clair, l'aspect du verbe est donné par le contexte. « Je lis Le Monde en arrivant au bureau » est itératif, « je lis ce livre avec plaisir » est imperfectif, dans « lu et approuvé », lire est perfectif. S'il faut être didactique, il convient d'être ultra-précis. Je me suis, personnellement, sensibilisé aux aspects via le tchèque. Pour reprendre « sortir », et pour trouver un exemple sans préposition, citons « je ne sors que le week-end » (imperfectif), « il sort avec cette meuf » (imperfectif), « on sortira ce livre en septembre » (ni perfectif ni imperfectif mais un autre aspect que j'ai sur le bout de la langue sans pouvoir le nommer), « y'a une odeur de renfermé qui sort de ce lieu » (imperfectif). CQFD « sortir » n'est pas un verbe exclusivement perfectif. --Diligent 31 mai 2007 à 04:50 (CEST)
La préposition ne change effectivement pas l'aspect mais le sens du verbe (sortir le week-end est figuré). Le sens du verbe étant changé, l'aspect perfectif/imperfectif aussi est forcément changé. Tout cela est à préciser dans l'article. Bourrichon 2 juin 2007 à 00:47 (CEST)

[modifier] mourir = cas imperfectifs

« madame se meurt, madame est morte » (Bossuet) : dans « madame se meurt », mourir est imperfectif (l'action dure). « mourir à la tâche », « je meurs de faim » : clairement imperfectif au sens figuré.

Se mourir est un verbe différent de mourir donc l'aspect est perfectif dans un cas et imp. dans l'autre. (par ailleurs l'action ne dure pas car on lit que madame est morte tout de suite après : l'aspect imperfectif saisit non la longueur de l'action mais son simple "déroulement" (selon ma Riegel que je viens de pas mal réviser). Bourrichon 2 juin 2007 à 00:55 (CEST)
Idem pour le sens figuré = bouleversement du sens du verbe donc de ses aspects lexicaux.

[modifier] naitre = cas imperfectifs

« dans cette ville, il nait, par an, 10.000 nourrissons » : « par an » nie le coté perfectif, c'est soit imperfectif, soit itératif. « La Renaissance est née en Italie au XIVe siècle » clairement imperfectif à cause du long laps de temps. « Il est né le 12 mai 1967 à 7h12 » est perfectif mais « le jour nait » est imperfectif. etc. --Diligent 31 mai 2007 à 05:14 (CEST)

L'aspect lexical des verbes est quasiment impossible a rendre en français. Contrairement aux langues slaves qui distinguent lexicalement les aspects perfectifs et imperfectifs, le français mélange les aspects lexicaux qui sont donnés par le seul contexte.

Le peu de polonais que j'ai balbutié m'a montré qu'effectivement il existe pour toute action deux verbes, l'un perfectif et l'autre imperfectif, d'après ce que j'ai compris. Les deux ayant une forme tout à fait différente. En français "les verbes manifestent l'un ou l'autre aspect (perfectif/imperfectif) par leur sens propre" (Riegel) et il n'y a pas vraiment de doublon. J'essaye alors d'analyser les tests de Diligent :
  • il nait par an = l'action de naitre sera toujours à l'aspect perfectif, même si elle est répétée plein de fois par an. =>perfectif + itératif.
  • La Renaissance est née en Italie :quelle que soit la longueur, "le procès [ici du verbe naitre] n'acquiert d'existence complète et véritable que lorsqu'il est parvenu à son terme" (Riegel) = perfectif.
  • le jour nait idem. Il est né idem, les deux ne peuvent être opposés que par l'aspect accompli/non accompli.Bourrichon 2 juin 2007 à 01:23 (CEST)
Dans un livre de grammaire tchèque, en langue française, l'auteur propose les temps composés français (passé composé par exemple) comme exemple d'aspect perfectif, et les temps non composés (imparfait) comme exemple d'aspect imperfectif. La transposition ne fonctionne pas toujours, mais éclaire souvent, je pense. --Zizkovak 31 mai 2007 à 09:12 (CEST)
L'opposition morphologique composé/simple est clairement la marque de l'opposition aspectuelle Aspect accompli/inaccompli.
Ceci dit vu l'engouement que la communauté montre pour les aspects lexicaux à travers toutes ces remarques pertinentes, il est grand temps de réécrire cet article ou de le clarifier. Je vais de mon côté me replonger dans l'étude des aspects.

Bourrichon 31 mai 2007 à 13:36 (CEST)

Je vais me replonger dans ma grammaire tchèque pour participer à l'écriture de l'article. Je pense que les langues slaves sont un bon moyen d'aborder cet aspect linguistique. --Zizkovak 31 mai 2007 à 13:59 (CEST)
En gros, et pour ne prendre que le tchèque et le russe, on peut donner comme indice les équivalences suivantes. Perf. passé = soit le passé simple, soit le passé composé, soit être + participe passé (il est mort); Imperf. passé = soit l'imparfait, soit le passé composé. Comme on voit, y compris dans cette présentation à la hussarde (pardon: "à la cosaque"), le hic, c'est la grande variété de valeurs du passé composé français. Hier, j'ai réparé ma voiture - et maintenant elle est réparée? alors: perfectif; ou bien ce fut simplement mon occupation du week-end, indépendamment de son issue? alors: imperfectif. Attention toutefois à ne pas trop vite assimiler perfectif tchèque et perfectif russe. Le perfectif présent tchèque possède des potentialités que le russe ne connaît qu'en partie. La question sur "naître" ci-dessus doit être examinée à partir d'énoncés précis pour chaque langue prise en soi. Il n'est pas possible de faire de prévision à partir des représentations que sugggère tel vocable du français pris hors contexte.--R. Camus 1 septembre 2007 à 00:26 (CEST)