Asama-Yama
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| Asama-Yama | |
|---|---|
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| Altitude | 2 568 m |
| Pays |  Japon |
| Massif | Honshū |
| Type | Volcan gris |
| Activité | Actif |
| Dernière éruption | 1er septembre 2004 - 9 décembre 2004 |
| Code [1] | 0803-11= |
| Observatoire volcanologique | Asama Volcano Observatory |
| Coordonnées géo. | |
L'Asama-Yama est un stratovolcan se trouvant au centre de l’île de Honshu, à environ 140 km de Tokyo. C’est l’un des volcans les plus actifs du Japon.
Il domine de 1 300 m les plaines environnantes. Ce stratovolcan présente deux cratères qui se sont installés sur les restes d'un vieux stratovolcan. Le cratère ouest, dénommé Kurofu-Yama se trouve à 2405 m d'altitude. L'autre cratère au centre de l'Asama est le plus récent et le plus actif. C'est un cratère dans un autre cratère, le plus ancien dénommé Maekake-Yama, édifié au cours du quatrième et dernier stade d'évolution du massif qui a débuté il y a environ 10 000 ans. Sa lèvre qui culmine à 2521 m, entoure un cône actif le Kama-yama.
Cet édifice a présenté plus d'une dizaine d'éruptions pliniennes, la dernière éruption de type plinienne étant celle de 1783. Les volcanologues japonais ont répertorié environ 121 éruptions majeures historiques connues ; 66 éruptions ont été répertoriées de 685 à 1900 (dont 12 qui ont causé des pertes humaines) et quelques 2 000 phases explosives ont été enregistrées entre 1900 et 1960. Les dernières éruptions remontent à 1990 et le 14 novembre 2004, où une forte explosion s'est produite. évaluée. Mais c'est l'éruption de 1783 qui fut la plus marquante.
[modifier] L'éruption de 1783
L'éruption historique la plus importante fut celle de 1783. Elle débuta le 9 mai et se termina le 5 août de la même année, par une éruption cataclysmale. Une nuée ardente et des lahars causèrent la mort de plus de 1 500 personnes. Cette éruption fut responsable, par le nuage de poussières et de cendres qui monta dans la stratosphère, de graves famines au nord du Japon (300 000 à 1 million de victimes), et serait responsable avec l'éruption du Laki en Islande, lors de la même année, d'un refroidissement du climat dans l'hémisphère Nord.
L'activité volcanique de l'Asama commença le 9 mai au Maekake-Yama, avec une petite phase explosive avec l'émission sporadique de ponces et de cendres et la mise en place d'une coulée scoriacée. Une nouvelle phase éruptive débuta le 26 juillet. L'activité devint alors continue et son intensité ne fit que s'accroître jusqu'aux premiers jours du mois d'août. L'essentiel du volume de ponces (0,17 km3) fut émis au cours des deux jours qui précédèrent l'événement cataclysmique du 5 août. Dans l'après-midi du 4 août, 0,1 km3 de matériel pyroclastique fut émis sous forme d'une nuée ardente, qui dévala le flanc nord du cratère, recouvrant une surface de 19 km² dont la majeure partie était occupée par la forêt.
Le 5 août au matin, à 10 heures locales, une gigantesque explosion se produisit au niveau du cratère sommital. Elle fut entendue à plus de 300 km. Dans le village de Karaizawa, situé à 11 km du volcan, les toits des maisons furent perforés par des blocs ponceux incandescents et 52 habitations furent complètement incendiées. D'énormes blocs de lave incandescente furent éjectés, formant l'avalanche de débris de Kambara (" Kambara nuée ardente "). Quatre villages, dont celui de Kambara, localisés sur le flanc nord du volcan, furent immédiatement engloutis par la nuée ardente (477 des 560 habitants périrent enterrés sous cette avalanche). Celle-ci, après avoir atteint les gorges de la rivière Agatsuma, provoqua la mise en place d'un lahar (une coulée boueuse) qui dévala le flanc du volcan, détruisant plus de 1 200 maisons et tuant plus de 1 300 personnes.
Immédiatement après cette phase paroxysmale, une coulée de lave longue de 5,5 km est émise. Cette coulée dénommée Oni-Oshidashi (" Oni-Oshidashi lava flow "), présente un volume de 0,17 km3. Puis l'éruption cessa très rapidement. La lave émise lors de cette éruption est une andésite à augite-hypersthène et olivine. Le volume total de matériel émis a été estimé à 0, 45 - 0, 50 km3, dont environ le tiers sous forme de retombées ponceuses. Cette valeur est cependant inférieur de deux cents fois à celle attribuée à l'éruption du Tambora (Indonésie) en 1815. Une partie des projections aurait été injecté dans la troposphère (entre 6 et 17 km d'altitude) et dans la stratosphère (entre 17 et 50 km d'altitude).
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