Armand-Louis Couperin

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Armand-Louis Couperin, né et mort à Paris, (1727-1789) est un musicien français de la célèbre famille Couperin dont les deux plus fameux membres furent son grand oncle Louis et son cousin François dit « le Grand ». Il était le fils de Nicolas Couperin, lui-même fils de François Couperin l'ancien, qui était le frère de Louis et de Charles, le père de François sus-mentionné.

Sommaire

[modifier] Biographie

Sa mère mourut alors qu'il n'avait que 17 mois et il fut élevé par son père, cousin germain de François et successeur de ce dernier à la tribune de Saint-Gervais. Le métier de musicien s'imposait de lui-même dans une telle famille. En 1752, il épousa Elisabeth-Antoinette Blanchet, fille de François-Etienne Blanchet, facteur de clavecins de la Cour de Louis XV. Ils jouirent d'une vie paisible et heureuse et eurent ensemble trois enfants qui tous devaient devenir musiciens : Pierre-Louis, Gervais-François et Antoinette-Victoire .

Il succéda à son père Nicolas, lorsque celui-ci mourut en 1748, à l'orgue de l'église Saint-Gervais dont les Couperin furent titulaires pendant plus de deux siècles depuis Louis - vers 1650 - jusqu'à sa descendante Céleste-Thérèse décédée en 1860. Son successeur à ce poste devait être son fils Gervais-François.

Il cumulait cette charge avec de nombreuses autres : Saint-Barthélemy, Saint-Jean en Grève, le couvent des Carmes, la Sainte-Chapelle, Sainte-Marguerite, un semestre à la Chapelle Royale, un quartier à Notre-Dame. De ce fait il devait se faire assister par les membres de sa famille (sa femme, elle-même excellente musicienne ou l'un de ses enfants). Il était ami de Claude Balbastre, son collègue à Notre-Dame. Il avait à son domicile un orgue, une régale, deux clavecins dont l'un avec une mécanique "pour graduer les sons", un pianoforte anglais, une grande épinette, une petite épinette à l'octave, un clavicorde, un violoncelle, une quinte et trois violons. Outre la musique, il était amateur de livres et en possédait 885 lors de son décès.

Il mourut accidentellement le 2 février 1789, après avoir été renversé par un cheval fou qui avait désarçonné son cavalier pendant qu'il se rendait de la Sainte-Chapelle à Saint-Gervais.

[modifier] Œuvre

L'œuvre d'Armand-Louis Couperin est relativement mince : il se consacrait surtout à l'orgue dont il était un virtuose renommé et talentueux improvisateur. Pourtant, il n’a laissé qu’une pièce pour cet instrument. A l'encontre de maints de ses contemporains, il resta attaché à la grande tradition française et le musicographe Charles Burney, lors d'un passage à Paris en 1770, rapporte que « son style n’est pas aussi moderne qu’il pourrait l’être ». Il a composé au moins :

  • 3 cantatilles (perdues) : Le Printemps, la Jeunesse, la Vieillesse
  • Cantatille pour l’Amour Médecin (soprano, 2 violons et basse) , 1750
  • Pièces de Clavecin, opus I, 1751
  • Sonates en pièces de clavecin, opus II, 1765
  • Sonates en trio, 1770
  • Quatuors à deux clavecins, 1773
  • Symphonie
  • Dialogue entre le chalumeau et le basson (pour orgue), 1775
  • Variations pour clavecin :
    • sur l’air « Vous l’ordonnez », 1775
    • Aria con variazione, 1781
    • sur l’air « Richard Cœur de Lion », 1784
  • Plusieurs motets dont seul subsiste un Motet au Saint Sacrement de 1787

[modifier] -Pièces de Clavecin (1751)

  • La Victoire
  • Allemande
  • Courante, La de Croissy
  • Les Cacqueteuses
  • La Grégoire
  • L'Intrépide
  • Premier menuet, deuxième menuet
  • L'Arlequine ou la Adam, rondeau
  • La Blanchet
  • La de Boisgelou
  • La Foucquet
  • La Sémillante ou la Joly
  • La Turpin
  • Première gavotte, seconde gavotte
  • Premier menuet, second menuet
  • La du Breüil
  • La Chéron
  • L'Affligée
  • L'Enjouée
  • Les tendres Sentiments
  • Rondeau
  • Les quatre nations
    • L'Italienne
    • L'Angloise, rondeau
    • L'Allemande
    • La Françoise

[modifier] Liens externes

[modifier] Voir aussi

Précédé par Armand-Louis Couperin Suivi par
Antoine Calvière
Organiste, Cathédrale Notre-Dame de Paris
1755-1789
René Drouard du Bousset