Argenton (rivière)

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Argenton
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Longueur 71 km
Débit moyen 4,49 m3.s-1
mesurés à Massais
Surface du bassin 750 km2
Régime pluvial
Se jette dans le Thouet
Bassin collecteur la Loire
Pays France France
Cours d’eau - Hydrologie

L' Argenton est une rivière française, affluent du Thouet en rive gauche, et donc sous-affluent de la Loire, par le Thouet. Il coule uniquement dans le département des Deux-Sèvres, en région Poitou-Charentes.

Sommaire

[modifier] Le cours de l'Argenton

L'Argenton résulte de la fusion de deux rivières, l'Argent venu de Cerizay, et le Dolo qui lui-même reçoit les eaux du Ton et qui baigne Bressuire. Les deux cours d'eau se réunissent au niveau de Voultegon. Au SANDRE [1] , on considère le cours de l'Argent comme étant la partie supérieure du cours de l'Argenton.

L'Argenton prend donc sa source dans les Deux-Sèvres, à Cerizay, à une dizaine de kilomètres à l'ouest de Bressuire. Il prend d'abord la direction du nord-ouest et reçoit de nombreux petits affluents bien alimentés dans cette zone humide. Au niveau de la localité de Le Pin, il change d'orientation, vers le nord d'abord, puis vers le nord-est, direction qu'il maintiendra tout au long du restant de son parcours. Il se jette dans le Thouet entre Thouars et Montreuil-Bellay, à Bagneux.

[modifier] Affluents

Ses principaux affluents sont:

  • la Scie
  • le Dolo
  • l' Ouère
  • la Madoire

[modifier] Communes traversées

[modifier] Hydrologie

L'Argenton est une rivière moyennement abondante, nettement plus abondante que la plupart des cours d'eau de plaine du bassin versant de la Loire. Son débit a été observé sur une période de 39 ans (1969-2007), à Massais, localité du département des Deux-Sèvres située à 10 kilomètres à l'ouest de Thouars, donc peu avant son confluent avec le Thouet [2]. Le bassin versant de la rivière y est de 634 km², soit plus ou moins 85 % de la totalité de ce dernier.

Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Massais est de 4,49 m³ par seconde.

L'Argenton présente des fluctuations saisonnières de débit très marquées, avec des hautes eaux d'hiver portant le débit mensuel moyen à un niveau situé entre 7,7 et 11,6 m³ par seconde, de décembre à mars inclus (avec un maximum en février), et des basses eaux d'été, de juin à septembre inclus, avec une baisse du débit moyen mensuel jusqu'à 0,283m³ au mois d'août, ce qui est assez sévère. Mais les fluctuations de débit peuvent être plus grandes encore en fonction des années, et sur de plus courtes périodes.

À l'étiage, le VCN3 peut chuter jusque 0,004 m³, en cas de période quinquennale sèche, soit 4 litres par seconde, ce qui est très sévère, le cours d'eau tombant ainsi presque à sec (voir note [3] ).

Quant aux crues, elles peuvent être fort importantes, caractéristique partagée par la plupart des affluents de la Loire, et comparables aux crues des affluents de la Loire situés à l'ouest du bassin de cette dernière (Creuse, Gartempe, Mayenne, Sèvre nantaise ou encore Oudon et Anglin).

Ainsi les QIX 2 et QIX 5 ou débits calculés de crue biennale et quinquennale valent respectivement 92 et 150 m³ par seconde. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale est de 180 m³ par seconde, le QIX 20 de 220 m³, tandis que le QIX 50 se montait à 260 m³ par seconde (voir note [4] ).

Il peut être intéressant de comparer les QIX 2 et QIX 10 de l'Argenton à ceux du Grand Morin rivière à crues redoutées et affluent de la Marne en amont de Paris. Alors que le QIX 2 de l'Argenton se monte à 92 m³ par seconde, celui du Grand Morin n'en vaut que 54 (pour un débit moyen et une surface de bassin supérieurs de plus ou moins 25 % à ceux de l'Argenton). Quant au QIX 10, celui de l'Argenton étant de 180 m³ par seconde, il se monte à 93 m³ pour le Grand Morin. On en conclut que les crues de l'Argenton sont près de trois fois plus importantes que celles de cette rivière de l'est du bassin parisien.

Le débit instantané maximal enregistré à Massais durant la période d'observation, a été de 214 m³ par seconde le 1er avril 1983, tandis que la valeur journalière maximale était de 180 m³ par seconde le 9 avril 1983. En comparant la première de ces valeurs à l'échelle des QIX de la rivière, on constate que cette crue était seulement d'ordre vicennal, et donc destinée à se reproduire assez fréquemment.

L'Argenton est une rivière modérément abondante. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 225 millimètres annuellement, ce qui est nettement inférieur à la moyenne d'ensemble de la France tous bassins confondus, et aussi à la moyenne des bassins du Cher (223 millimètres à Tours), et de la Loire (244 millimètres). Le débit spécifique de la rivière (ou Qsp) affiche de ce fait un chiffre assez faible : 6,9 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

[modifier] Notes et références

  1. Le SANDRE, en France signifie Service d’administration nationale des données et référentiels sur l’eau
  2. Banque Hydro - Station L8343010 - L'Argenton à Massais
  3. Le VCN3 est la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.
  4. Le QIX 20 ou débit calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
    On calcule aussi le QIX 50, c'est-à-dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
    Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux ou cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes