Arashiyama

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Arashiyama
Arashiyama

Arashiyama (嵐山, « montagne de la tempête ») se situe au bord des montagnes, à l’ouest de la ville de Kyôto. La région fait partie d’une plus grande, appelée Sagano (嵯峨野), et du quartier administratif ouest de la ville, Ukyo-ku.

La région est très touristique et beaucoup de Japonais s’y rendent pour admirer les cerisiers en fleurs (sakura) ou les feuilles de l’automne (momiji). Elle reste cependant peu connue des visiteurs étrangers, qui préfèrent visiter l’est (le quartier de Gion, le Ginkaku-ji, le chemin de la Philosophie, Kiyomizu-dera) ou le nord de la ville (Kinkaku-ji, Daitoku-ji). Arashiyama est pourtant facilement accessible à partir de la gare Kyôto.

Sommaire

[modifier] Pont Togetsukyô

Coucher de soleil sur la rivière Hozugawa
Coucher de soleil sur la rivière Hozugawa
De nombreux sakura peuvent être admirés en avril
De nombreux sakura peuvent être admirés en avril
Arashiyama en été
Arashiyama en été

La principale attraction reste le Togetsukyô (吐月橋, « pont qui traverse la lune »), un pont de bois traversant la rivière Hozugawa (qui change de nom à cet endroit exact pour devenir la Katsura-gawa). Ce pont a été représenté par Hokusai Katsushika (北斎 葛飾), dans sa série d’estampes Vue des ponts célèbres.

On peut d’ailleurs descendre les rapides de la rivière Hozugawa en bateau de bois traditionnel (Hozugawa kuntaro). L’activité se pratique depuis plus de 500 ans, elle dure deux heures pour faire les 16 kilomètres de la rivière. Le départ se fait près de la gare Kameoka et l’arrivée sera le Togetsukyô.

Il est également possible de découvrir la rivière en vieux train couvert de type « trolley », qu’on appelle « Romantic Train » en anglais et « Torokko » en japonais. Le départ se fait à la gare Saga-Arashiyama. Le train serpente d’abord dans les montagnes puis il suit le cours de la rivière. Ce parcours est particulièrement apprécié en automne, les érables rouges étant partout dans la montagne.

[modifier] Tradition

Au mois de mars, les jeunes filles de 13 ans, habitant la ville de Kyôto, obéissent à une tradition unique à la cité. Habillées d’un kimono à manches longues (furisode), coiffées et maquillées, elles viennent traverser le pont Togetsukyô et prier au temple. On peut en voir quelques unes les dimanches de mars, précédées par leur père qui filme la scène et suivies par leur mère et leur grand-mère qui les photographient.

[modifier] Tenryû-ji

Traditionnellement, les temples japonais sont souvent blottis près des montagnes. Il est donc possible d’en voir plusieurs à Arashiyama.

Le plus facile d’accès est sans aucun doute le temple bouddhiste Tenryû-ji (天龍寺, « temple du dragon céleste »). Il possède un jardin dessiné par Kokushi Musô (Sôseki). L’étang a la forme du caractère 心 (kokoro, « cœur »).

L’histoire de sa fondation est très intéressante. Takauji Ashikaga, premier shogun du Japon, venait tout juste de trahir l’empereur et de l’exiler sur le mont Yoshino. Lorsque l’empereur mourut, son précepteur fit un rêve étrange qu’il raconta au shogun : un dragon furieux sortait de la rivière à Arashiyama. Dans la Chine ancienne, le dragon symbolise l’âme de l’empereur, furieux de son infortune, qui se serait ainsi réincarné. Pour apaiser l’âme de l’empereur dragon, le shogun ordonna la construction du Tenryû-ji en 1339, à l’endroit exact où l’empereur avait résidé pendant son exil.

[modifier] Hôrin-ji

En traversant le pont Togetsukyô, on peut apercevoir un petit temple niché dans la montagne, le Hôrin-ji (法輪時). Ce dernier est facilement accessible et on y a une très belle vue de la ville de Kyôto.

[modifier] Macaque du Japon

Il est également possible, tout près du pont, de visiter Iwata-yama (岩田山), la montagne des singes. Plusieurs centaines de Macaques du Japon y résident et ils sont très facile à observer. Il est fortement conseillé de ne pas leur montrer de nourriture, car ils peuvent devenir agressifs. Du sommet, la vue sur la ville est également superbe.

[modifier] Rue principale

La rue principale est bordée de nombreux magasins et restaurants. Quelques uns restent plus traditionnels : vaisselle de qualité et fabrication de kimono (il est d’ailleurs possible d’observer l’artisan en train de peindre un kimono). Sur cette rue, on peut également visiter une forêt de bambous.

[modifier] Daikaku-ji

Le temple Daikaku-ji offre de merveilleux pavillons à admirer
Le temple Daikaku-ji offre de merveilleux pavillons à admirer

Plus au nord de la région, on peut accéder au Daikaku-ji. Ce temple est très diversifié : on peut y voir de l’ikebana (arrangement floral japonais) à l’entrée, des murales peintes sur les portes coulissantes, plusieurs pavillons de prière et un étang (Ôsawa ike, 大沢池). Ce temple est remarquable en toute saison, mais l’étang est plus particulièrement apprécié pendant le o-hanami (contemplation des cerisiers en fleurs). En automne, on peut admirer le reflet de la lune sur l’étang (kangetsusai) et écouter des concerts de harpe et de koto organisés pour l’occasion.

[modifier] Liens

  • Nomadesse - Québécoise à Kyoto, nombreuses photos, fonds d'écran, aventures et informations sur le Japon, tout particulièrement sur Arashiyama puisqu'elle y a vécu un an.
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