Antonio Pérez

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Antonio Pérez. détail d'une gravure de 1791, Biblioteca Nacional de España. Madrid.
Antonio Pérez. détail d'une gravure de 1791, Biblioteca Nacional de España. Madrid.

Antonio Pérez (1539 en Valdeconcha, Guadalajara, Espagne[1] - 7 avril 1611 à Paris) était un diplomate espagnol et ministre de Philippe II d'Espagne.

Antonio Perez, secrétaire du roi, obtient de Philippe II d'Espagne l’autorisation de faire assassiner, pour raison d’État, Juan Escobedo, secrétaire et confident de Don Juan d'Autriche, soupçonné de complot avec les révoltés des Pays-Bas (31 mars 1578). Les preuves de l’innocence d’Escobedo sont fournies à Philippe par Mateo Vasquez, autre secrétaire du roi, qui ordonne l’arrestation de Perez et de sa maîtresse, la princesse d’Eboli (28 juillet 1579). Perez, libéré en 1580, est de nouveau arrêté en 1585. Il s’évade le 19 avril 1590, se réfugie à Saragosse (Aragon) d’où il est natif et se soumet à la justice sous l’autorité du Grand juge d’Aragon, Lanuza. Lanuza refuse de le livrer au roi au nom des privilèges d’Aragon. Le roi riposte, en portant contre Perez une accusation d’hérésie. Perez tombe sous la juridiction de l’Inquisition.

le 24 septembre 1591, lors du transfert de Perez dans la prison de l’Inquisition, le peuple de Saragosse se soulève aux cris de « libertés » (fueros), et arrache le prisonnier aux inquisiteurs. Le roi, pour museler la rébellion, lève l’armée de Castille. Le Grand Juge Lanuza répond par la levée des milices d’Aragon. L’armée du roi, victorieuse, s’empare de Saragosse. Lanuza est arrêté, jugé par l’Inquisition pour complicité d’hérésie et condamné à mort. Philippe II d'Espagne accentue son contrôle sur l’Aragon. Pérez s'enfuit le 23 novembre Il trouve refuge en France où il meurt dans la pauvreté.


  1. GALA, Antonio, El pedestal de las estatuas, Ed. Planeta, Barcelona, 2007

[modifier] Source

« Antonio Pérez », dans The Nuttall Encyclopaedia, 1900 [détail édition]

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