Antoine Le Maistre

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Antoine Le Maistre, gravé par Charles Simonneau d'après Philippe de Champaigne, ca. 1695)
Antoine Le Maistre, gravé par Charles Simonneau d'après Philippe de Champaigne, ca. 1695)

Antoine Le Maistre[1] (1608-1658) était un avocat janséniste français. Il était le fils d'Isaac Le Maistre et de Catherine Arnauld, fille aînée de l'avocat Antoine Arnauld (1560-1619).

Jeune avocat célèbre, Le Maistre quitte le barreau alors qu’il n’avait pas encore trente ans et se retire à Port-Royal à l’instigation de Saint-Cyran[2].

Il avait annoncé sa décision dans une lettre à son père après trois mois de réflexion[3]. En période de crise (la Fronde), ce geste de retrait à l’égard des affaires publiques déplut à Richelieu, s’imaginant probablement perdre un juriste de talent[4].

Le 10 janvier 1638, Antoine et Simon Le Maistre s’installent à Port-Royal de Paris[3],[5]. Ils se mettent alors sous la direction spirituelle de l’abbé de Saint-Cyran. À la demande de ce dernier, les frères Le Maistre accueillent plusieurs enfants dans leur maison pour les éduquer selon les principes saint-cyraniens[3]. L’arrestation de Saint-Cyran le 14 mai 1638 met un terme à cette vie de pédagogues[3].

Premier des Solitaires, Antoine Le Maistre se fixe pour toujours à Port-Royal des Champs en août 1639, menant une vie discrète et austère[3]. Jean Racine entretiendra alors avec lui des relations d’amitié. Le Maistre se consacra à faire des traductions, à écrire des vies de Saints[3]. Il a laissé une œuvre abondante et meurt le 4 novembre 1658 des suites d’une maladie.

[modifier] Publications

[modifier] Notes et références

  1. Également écrit Lemaistre ou Le Maître ; pseudonymes : Lamy et L. de Saint-Aubin
  2. Jansénisme et politique, textes choisis et présentés par René Taveneaux, Paris, Librairie Armand Colin, 1965, p. 56.
  3. abcdef « Antoine Le Maistre (1608-1658) », site des Amis de Port-Royal.
  4. René Taveneaux, op. cit., p. 56. Un texte à l’appui de Nicolas Fontaine (p. 56-57) en témoigne (Mémoires pour servir à l’histoire de Port-Royal, t. I, Cologne, 1738, p. 47-48).
  5. René Taveneaux dans op. cit., indique l’année 1637.