Antoine Fortuné Brack

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Antoine Fortuné Brack, militaire français.

Elève de l'École militaire de la promotion de 1806, il fit les campagnes de Prusse, de Pologne, d'Allemagne, de Russie, comme officier de hussards et comme aide-de-camp du général Colbert. Il obtint la décoration dé la Légion d'honneur sur le champ de bataille de Wagram.

Pendant l'armistice de Dresde, en 1813, Napoléon Ier le distingua d'une façon toute particulière, et le plaça dans les lanciers de sa vieille garde, où il resta jusqu'après la bataille de Waterloo.

Laissé en non-activité pendant la Restauration, le colonel Brack fut rappelé en 1830, et nommé en 1832 colonel du 4e hussards. Promu au grade de maréchal de camp, le 24 août 1838, il commanda l'École de Saumur jusqu'en 1840, et le département de l'Eure jusqu'en 1848.

Admis à la retraite depuis les événements de février, il fut rétabli sur les cadres comme disponible par un récent décret de l'Assemblée nationale.

Il est mort à Évreux, le 21 janvier 1850, dans sa soixante-unième année. Il était commandeur de la Légion d'honneur.

Après avoir composé son traité sur les Avant-postes de cavalerie légère, il avait traduit de l'allemand la Tactique des trois armes, de Decker. Le tome XXIII du Spectateur militaire contient sous le titre : Faut-il deux infanteries ? un article où il s'attache à démontrer la nécessité de diviser l'armée en six armes distinctes, qu'on recruterait d'hommes ayant les conditions physiques ou les connaissances propres à chacune d'elles.

Enfin, au mois de juillet 1838, il avait entrepris la traduction libre et l'examen critique de l'ouvrage du comte de Bismark, intitulé: Sedlitz, ou la cavalerie prussienne sous Frédéric le Grand, qu'une maladie vint interrompre subitement en 1840.

Cet ouvrage a été continué par M. le colonel d'artillerie Tortel.

[modifier] Source

« Antoine Fortuné Brack », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail édition](Wikisource)