Antoine-Joseph Moneuse

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Antoine-Joseph Moneuse (Marly 1768 - Douai 18 juin 1798), dit Capitaine Moneuse, chauffeur, brigand de grand chemin français, assassin, pillard, coureur de jupon, ivrogne passant son temps dans les cabarets.

Sommaire

[modifier] Biographie

Antoine-Joseph Moneuse est issu d’une famille ayant déjà eu affaire avec la justice. Son grand-père est mort à la prison de Saint-Omer où il purgeait une peine de 14 années suite au pillage de troncs d’église.

Sa famille originaire d’Armentières après avoir résidé à Marly vient s’installer en 1776 à Saint Vaast les Vallées (nom de l’époque), aujourd'hui Saint-Waast-la-Vallée.

Il sévit dans le Hainaut belge et dans le nord de la France à Feignies, Roisin, Bavay, Dour, Binche, Quévy, Hyon, Ciply, Thulin. Il volait aussi bien les diligences que les maisons , en faisant avouer à ses victimes l' emplacement de leurs biens, en leur mettant les pieds dans l'âtre de la cheminée. Sa bande est à effectif variable selon l’ampleur des mauvais coups à perpétrer. Moneuse lui-même déclarait pouvoir compter sur 300 âmes.

Selon certaines sources Antoine-Joseph Moneuse pourrait être né à Douai Saint Albin. En effet selon certains historiens on ne trouve pas de trace d'archives a Marly le concernant. Ceci reste toutefois a prouver. Il était désigné, selon les actes par Antoine Moneuse le Bandit,Antoine Moneuse ou Monneuse, Capitaine des Chauffeurs du nord, le brigand Moneuse.

La profession, déclarée, d'Antoine Moneuse était farinier et marchand de toutes espèces. Voici la description de cet habitant de Saint-Vaast-les-Vallées :« taille ; 5 pieds 5 pouces, cheveux noirs, visage ovale, pâle, maigre, yeux gris, nez aquilin, bouche moyenne et menton rond. »


[modifier] Jugement d’Antoine Moneuse le Bandit

Antoine-Joseph Moneuse a été jugé à Mons (aujourd'hui en Belgique, mais qui à l'époque de la Révolution et sous l'Empire faisait partie du département de Jemappes) le 20 brumaire an VI de la République (10 novembre 1797).

Il a fait appel et a été rejugé auprès de la cour d'appel du Nord à Douai où son jugement à été confirmé.

[modifier] Lieutenants du Capitaine Moneuse

Il eut de nombreux lieutenants qui n'avait rien d'enfants de choeur, bien au contraire, certains étaient pire que leur chef:

  • Barthélémy Saussez
  • Jean Joseph Troignon, originaire de La Flamengrie, mort mystérieusement en prison au début de 1795
  • François François, dit « La Mouche » (décapité à Mons en 1807)
  • Nicolas-Joseph Gérin, le pire de tous sans conteste, décapité avec son chef le 18 juin 1798 à Douai. Il a été entre autre l'auteur du drame de la Houlette, sur la commune de Roisin, le samedi 22 novembre 1795 (2 frimaire An IV).

[modifier] Décès

Le 18 juin 1798, Moneuse mourut guillotiné sur la place de Douai, lui et ses complices montèrent vêtus d’une chemise rouge, destinée aux assassins et empoisonneurs[1], à l’échafaud.

[modifier] Hommage

Une bière lui rend hommage aujourd'hui, la "Moneuse". C'est une bière dure comme l'était le personnage qu'elle évoque.

[modifier] Annexes

[modifier] Notes et références

  1. article 4, titre Ier, 1re partie, Code pénal de 1791

[modifier] Bibliographie

  • Le Hon : Moneuse et les brigands du Hainaut sous le Directoire dans les Mémoires et Publications de la Société des Sciences des Arts et des Lettres du Hainaut (IIIe Série, tome 5) ;
  • Alfred Gallez : Le brigand Moneuse, capitaine des chauffeurs du Nord, Bruxelles, Brepols, 1959 ;
  • Yves Vasseur et Claude Renard : Antoine Joseph Moneuse. Aventure de paille & d'ortie, Quiévrain, La Voix dans les Saules, 1987.

[modifier] Liens externes

Moneuse un chef de bandits sous le directoire