Antimétabole

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Une antimétabole est une figure de style qui se compose à la fois d’une anadiplose et une épanadiplose. Elle consiste en l'emploi d'un même mot sous plusieurs sens dans un même énoncé.

[modifier] Exemples

  • « L'enfance sait ce qu'elle veut, elle veut sortir de l'enfance. » (Jean Cocteau)
  • « La métaphoricité est la contamination de la logique et la logique de la contamination. » (Jacques Derrida) [1]
  • « La philosophie, comme théorie de la métaphore, aura d’abord été une métaphore de la théorie. » (Derrida) [2]
  • « Et dans cette fiction de la vérité, Amérique serait le titre d'un nouveau roman pour la déconstruction de l'histoire et l'histoire de la déconstruction. » (Derrida) [3]
  • « L'État de conscience est la conscience d'un État. » (Sartre)
  • « Les murs ont des oreilles. Les oreilles ont des murs. » (slogan de Mai 68)
  • « Rien ne verra plus, je ne verrai plus rien » (Victor Hugo) [4]
  • « Il faut manger pour vivre et non vivre pour manger » (Cicéron) [5]
  • « Là où le monde réel se change en simples images, les simples images deviennent des êtres réels. » (Guy Debord) [6]
  • « L'élimination des potentialités humaines du monde du travail aliéné crée les préconditions de l'élimination du travail aliéné du monde des potentialités humaines (Marcuse)[7]»
  • Roman des origines et origines du roman (titre d'un livre de Marthe Robert)

[modifier] Références

  1. J. Derrida, De la dissémination, Paris, Seuil, 1972, p. 172.
  2. J. Derrida, Marges, Paris, Minuit, 1972, p. 303.
  3. J. Derrida, Mémoires pour Paul de Man, Paris, Galilée, 1988, p. 41.
  4. V. Hugo, La légende des siècles, Paris, La Pléiade, p. 26.
  5. Cicéron, Rhétorique, À Herennius, IV, 28.
  6. Guy Debord, La Société du Spectacle, thèse 18.
  7. Herbert Marcuse, Eros et Civilisation (I, 4) - Editions de Minuit 1963