André Jolivard

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

André Jolivard (1787-1851) est un peintre paysagiste français.

[modifier] Éléments biographiques

Né au Mans le 15 septembre 1787, il arriva à Paris pour étudier le droit. Incorporé dans un régiment de Gardes d'honneur à la fin du Premier Empire, il combattit à Leipzig. Ayant obtenu son diplôme de droit en 1816, il se consacra ensuite à l'art pictural. Élève de Jean-Victor Bertin, il devint un peintre paysagiste apprécié. Il exerça également comme graveur et fut membre de la Société libre des Beaux-Arts. Il fut décoré de la Légion d'honneur en 1835.

Il avait installé son atelier au N°59 du Boulevard Saint-Martin à Paris. Il y mourut le 8 décembre 1851, victime accidentelle des combats consécutifs au coup d'état napoléonien du 2 décembre précédent. Frappé d'une balle perdue au poignet alors qu'il ouvrait une fenêtre, il succomba au tétanos qui avait infecté sa blessure. Son fond d'atelier et sa collection particulière furent dispersés en vente publique du 26 au 28 janvier 1852.

Fécond peintre du terroir très inspiré par sa région natale, il composa d'harmonieux tableaux paysagers dont la facture naturaliste anticipait l’école de Barbizon. Il exposa au Salon en 1819, 1824, 1827, 1833, 1834, 1835 et 1839. Il y fut honoré d'une médaille en 1827. Sa toile la plus réputée, une Cour de ferme dite aussi La Ferme aux ânes, achetée par l'état lors du Salon de 1835, appartient au Musée du Louvre.

Sa participation au Salon de 1833 inspira à Théophile Gautier, critique d'art souvent sévère, un avis assez favorable : "M. Jolivard est vert et dur selon son habitude ; cependant il est juste de dire qu’il a des parties assez bien rendues".

Un certain nombre d'autres œuvres de sa main figurent dans les collections publiques françaises. Elles sont conservées au musée de Tessé au Mans, aux musées des Beaux Arts de Bordeaux et Rouen, au musée Crozatier du Puy-en-Velay et au musée Lambinet à Versailles. Une autre toile est accrochée à l'hôtel de la préfecture de la Sarthe.

[modifier] Sources

  • Charles Gabet : Dictionnaire des artistes de l'école française au XIXe siècle (Paris, 1831) p.373.
  • Nouvelle biographie Générale (Firmin Didot, 1858, tome 26).
  • Fortuné Legeay : Nécrologie et bibliographie contemporaines de la Sarthe 1844-1880 (1881).