André (artiste)

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Monsieur A sur un mur de Marseille
Monsieur A sur un mur de Marseille

André est le nom d'artiste (graffiti-artiste) français.

André est le créateur du personnage Monsieur A qu'il dessine sur les murs, à travers le monde.

Son style se distingue par une couleur rose omniprésente, et par une asymétrie des yeux (un œil rond, l'autre est une croix).

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[modifier] Biographie

Graffeur depuis l'age de 13 ans, il est maintenant millionaire et gérant de boites-de-nuits très chics de Paris (Le Baron, Le Paris-Paris, L'Hotel Amour, La Johnsson etc...) et . Il signe son nom à la pointe de sa bombe, d'un A qui veut dire André. Depuis quatorze ans, ce trentenaire élégant graffe sur les murs de Paris et du monde un Shadok aux jambes interminables, baptisé «Mr A». André se rit des forces de l'ordre et collectionne les procès pour vandalisme comme d'autres les photos de sa mascotte. Il conte ses faits d'armes («La RATP m'a réclamé 1 million de francs») en défiant la loi française, tout en reconnaissant qu'elle est le sel de son art: «Pas de graffiti sans transgression.»


André a commencé à œuvrer sur les murs de Stockholm, où ses parents, révolutionnaires portugais, avaient fui Salazar. Adolescent à Paris, il bombe son prénom au marqueur rose, de la porte de Versailles à Barbès. Puis il invente «Mr A» et le tague avec fébrilité, «déguisé» en employé de la mairie de Paris: «Je faisais 50 tags par nuit, frénétiquement, compulsivement. J'ai dû en dessiner 300 000, c'était devenu un TOC. Il paraît que les formes rondes répétitives sont un signe de schizophrénie...» Doux et charmeur, célèbre aussi pour ses «Love Graffitis» (des prénoms entourés de petits cœurs), André n'a rien d'un sauvageon, ce qui lui vaut le mépris des purs et durs du graff. Mais pas celui du milieu arty: il a exposé ses toiles dans la très en vue rue Louise-Weiss et a son espace propre au Palais de Tokyo, la «BlackBlock», boîte de production (concerts, défilés, performances) et boutique. Dans des vitrines-frigos, il y vend une sélection de gadgets japonais, et puis ses Mr A déclinés à l'infini sur des tee-shirts, cabas, coussins, broches... Ultime utilisation commerciale du logo, devenu un filon: Mr A affiche cet hiver sa bouille ronde sur des téléphones portables Mitsubishi en série limitée. André dément avoir vendu son âme au diable. «Quand je fais un tableau ou que je graffe dans la rue, les gens ont l'impression que c'est plus noble. Pas moi. Je customise les 40 téléphones à la main, ce n'est pas industriel. Et ça me permet de gagner ma vie tout en continuant à peindre!»


D'interlopes, les nuits d'André sont devenues très mondaines. A Paris, il tague moins, préférant des terrains quasi vierges comme Lisbonne ou Tokyo. S'il se couche toujours à 6 heures du matin, c'est qu'il est aussi une figure de la nuit, coorganisateur des soirées La Johnson, rassemblement de jolies filles à frange, de jeunes acteurs et de musiciens en vogue. Ces jours-ci, La Johnson prend ses quartiers au Baron, ex-bar à call-girls niché dans le VIIIe arrondissement. On y a vu récemment Sofia Coppola et Björk. André y passe des disques à l'occasion, Kate Bush ou Daft Punk, entrecoupés de textes de Boris Vian. Sur les platines brille sa bague Trilogy, de Cartier, indice de son récent mariage, à Las Vegas, avec Chloé. «Madame André», comme elle aime à se faire appeler, vient d'ouvrir une boutique à son nom, un boudoir chic de 10 mètres carrés empli de robes de Gilles Dufour (dont la majorité des imprimés sont signés André), de mode vintage et de... Mr A sous toutes ses formes.


Star au Japon, André est en partance pour Tokyo, où il va réaliser les fresques du nouvel aéroport. Sur son téléphone, il a dessiné «André» en rose et bleu. Et comme pour se justifier: «Les tagueurs sont souvent des timides qui expriment à travers le graffiti leur ego démesuré».

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