Amende honorable

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L'amende honorable était une peine infamante de l'ancien droit pénal français, consistant pour le condamné à reconnaître publiquement sa faute et à en demander pardon à Dieu, à la société et aux hommes. Elle pouvait être simple, et dans ce cas le condamné n'était pas revêtu des incapacités juridiques liées à l'infamie (déchéance du droit d'exercer certaines professions, y compris de la Noblesse et des Ordres sacrés).

Très courante, cette peine pouvait être donnée seule pour des fautes de peu de gravité, comme un attentat à la pudeur, une insulte, un sacrilège ou une malversation dans les comptes publics, ou en conséquence de fautes plus graves, y compris celles emportant la peine capitale.

Elle était exécutée dans un lieu public, après affichage de la condamnation, en présence du juge, d'un prêtre, des personnes lésées. Ce lieu était souvent le portail de l'église la plus proche du lieu du délit ou du crime. Le condamné était en chemise et pied nu, portant dans chaque main un cierge, et il se mettait à genoux pour dire la formule d'amende honorable qui était précisée dans le jugement. Lorsqu'il était condamné à mort, il portait aussi la corde au cou.

Elle avait cours en France et en Nouvelle-France surtout durant le XVIIe siècle.

Elle n'avait aucune fonction de salut de l'âme (pour cela il y avait la confession), mais de purger la faute civile en annulant l'outrage et en interdisant la vengeance.

[modifier] Sources

Jugements et déliberations du Conseil souverain de la Nouvelle France, Québec, Imprimerie Cote, 1888, vol. IV, p.109-110.

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