Alphonse Martainville

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Alphonse-Louis-Dieudonné Martainville, né en 1770 à Cadix, de parents français, et mort le 27 août 1830, est un publiciste et auteur dramatique français.

Martainville fut élevé au collège Louis-le-Grand. Il n’avait pas encore dix-huit ans lorsqu’il parut devant Fouquier-Tinville sous l’accusation d’aristocratie. Royaliste exalté, il fut, sous le Directoire, de la jeunesse dorée active lors de la réaction thermidorienne au milieu des applaudissements des réactionnaires.

Sous l’Empire, il ne s’occupa que de théâtre mais, en 1814 et en 1815, il se rangea parmi les plus fanatiques partisans de la royauté. Rédacteur du Journal de Paris, de la Quotidienne, de 1a Gazette de France, il ne trouva pas ces journaux assez hardis et fonda en 1818 le Drapeau blanc (2 vol. in-8°) où il attaqua non seulement les ennemis de la monarchie, mais encore les monarchistes et même les ministres trop tièdes à son gré. Traduit plusieurs fois en justice par le ministère public, abandonné par ses lecteurs, il cessa la publication de son journal et se retira des luttes de la politique.

Ses écrits joignaient, à la violence de ses opinions, la verve et l’esprit. Ces traits se retrouvent, unies à une vive gaieté, dans les pièces qu’il donna sur divers théâtres, et qui sont presque toutes des vaudevilles. On cite les Suspects et les Fédéralistes (1795) ; le Concert de la rue Feydeau (1795) ; la Nouvelle Montagne, ou Robespierre en plusieurs volumes (1796) ; les Assemblées primaires, ou les Élections (1797) ; la Banqueroute du savetier à propos de bottes (1801) ; Pataqués (1803) ; le Pied de mouton, mélodrame-féerie comique, avec Ribié (1807), pièce souvent reprise avec des décors nouveaux et des rajeunissements de rédaction ; la Queue du diable, mélodrame-féerie comique (1808) ; Monsieur Crédule (1812) ; Bonaparte, ou l’Abus de l’abdication, pièce héroïco-romantico-bouffonne (1815) ; Taconnet (1816).

On doit également encore à Martainville : Grivoisiana, ou Recueil facétieux (1801, in-18) ; Vie de Lamoignon-Malesherbes (1802, in-12) ; la Bombe royaliste lancée (1820, in-8°) ; Étrennes aux censeurs (1822, in-8°). Il a fait, avec Étienne, l’Histoire du Théâtre-Français, depuis le commencement de lu révolution jusqu’à la réunion générale (Paris, 1803, 4 vol. in-12).

[modifier] Source

  • Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des littératures, Paris, Hachette, 1876, p. 1347-8