Alliance (Islande)

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L'Alliance (en islandais : Samfylkingin, avec article final, ou Samfylking, sans article) est une alliance de partis de gauche islandais. Elle est membre de l'Internationale socialiste.

Elle obtient généralement entre un bon tiers et 40 % de l'électorat et les sondages lui sont actuellement plutôt favorables.

Depuis 1998, l'Alliance rassemble les partis A, AB et S comme il est d'usage de les désigner en Islande pour les élections.

Elle comprend les trois principaux partis suivants et un 4^e plus petit.

A ou AF, le Parti social-démocrate (Islande) (Alþýðuflokkurinn) : le vieux parti socialiste islandais, fondé en 1916. Dans un premier temps défavorable à l'intégration dans l'Union européenne, il est devenu un chaud partisan de l'adhésion de l'Islande. Il représente en général moins de 20 % des électeurs et a été ultérieurement affaibli par le départ de l'aile gauche du parti qui a fondé l'’Éveil de la nation, notamment pour protester contre la participation du Parti à une coalition de gouvernement de 1991 à 1995, avec le Parti de l'indépendance. Ce n'est qu'avec le retour dans l'opposition qu'une partie des partants est revenue au sein du parti ;

AB, l'Alliance du peuple (Alþýðubandalagið) : parti de gauche autrefois qualifié de « communiste » (à tort ?). Ce fut le parti de l'actuel président de la République, Ólafur Ragnar Grímsson, qui en fut le dirigeant de 1987 à 1995, mais qui était aussi le représentant de l'aile modérée devenue dominante : l'hostilité affichée à l'OTAN a été progressivement abandonnée. Son aile « dure » n'a pas rejoint l'Alliance mais l'extrême-gauche (avec pour chef, Steingrimur Sigfusson). Sa dirigeante est actuellement Margrét Frimannsdottir (Margrét Frímannsdóttir).

S ou SK, la Liste des Femmes (ou Parti des Femmes) (Samtök um Kvennalista) : parti fondé en 1983 pour protester contre la trop faible présence des femmes aux postes à responsabilité. Ce parti a atteint son but et a vu son influence électorale décliner quand tous les partis ont proposé des places « éligibles » aux femmes. Son principal fait d'armes et d'avoir enlevé la mairie de Reykjavik aux conservateurs en 1994. Un exploit confirmé, puisque Ingibjörg Solrun Gisladóttir a été réélue maire en 1998 et en 2002 (étant devenue, vers 1998, « sociale-démocrate »).

le Mouvement national (Þjóðvaki).

Une partie de l'Alliance, après les élections de 1999 fit scission parce qu'elle n'approuvait pas un programme proche de celui de Tony Blair et refusèrent de s'inscrire au groupe parlementaire : ils fondèrent le Mouvement des Verts et de Gauche (Vinstrihreyfingin - grænt framboð).

L'Alliance a obtenu 31 % des voix en 2003. La prééminence de ce « rassemblement » de gauche modérée est disputée entre Össur Skarphéðinsson, l'actuel président de l'Alliance et Ingibjörg Solrun Gisladottir, l'ancienne maire (S puis A) de Reykjavik.

L'Alliance a obtenu 20 députés (sur 63) à l'Althing aux élections législatives de 2003] ce qui en fait le principal parti d'opposition. La liste des députés à l'Althing comprend (dans l'ordre des prénoms en islandais, les noms de famille en -sson signifient fils de et en -sdóttir, signifient fille de — les abréviations indiquent la circonscription électorale, Nord-Ouest, Reykjavik, etc.) :