Alix II de Dreux
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| Alix II de Dreux | |
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| Blason de Dreux | |
| Naissance | v. 1156 |
| Décès | ap. 1217 |
| Enfant de | Robert Ier de Dreux et de Agnès de Braine |
| Conjoint | Raoul Ier de Coucy |
| Enfants | Enguerrand III Thomas Robert Agnès |
Alix II de Dreux, Dame de Braine, naquit vers 1156 et décéda après 1217. Elle est la fille de Robert Ier, comte de Dreux et de Agnès de Braine. Elle s'est mariée en 1174 à Raoul Ier (1135 † 1191), seigneur de Coucy.
[modifier] Généalogie
Raoul de Coucy veuf, et désireux d'enfant mâle, reprit une seconde alliance avec Madame Alix de Dreux, princesse de sang royal sa parente au 4ème degré. Car comme il avait eu pour aïeule Mahaut de Vermandois, fille ainée de Monsieur Hugues de France dit le Grand frère du Roi Philippe Ier. Pareillement cette Alix était fille de Monsieur Robert de France Comte de Dreux petit fils du même roi Philippe et nièce du Roi Louis le Jeune. Elle eut aussi pour mère Agnès Comtesse de Braine, troisième femme du prince Robert et pour frère Robert II du nom comte de Dreux et de Braine, qui fut marié avec Yolande de Coucy fille ainée de notre Raoul et d'Agnès de Hainaut sa première épouse. Au moyen desquels deux mariages, Raoul devint beau-père d'un grand prince, gendre d'un fils de France, et cousin germain par sa femme du Roi Philippe Auguste. Lequel il assista pendant la guerre de 1181 contre Philippe d'Alsace Comte de Flandres: bien qu'auparavant il eut pris de lui en hommage les terres de Marle & Vervin, au fief de la Ferté-Beliard, que le Comte lui transporta. Mais par le traité de paix accordée depuis le Roi voulut que ce Comte lui remît cet hommage. Et d'ailleurs le même Raoul devint homme lige de Sa Majesté pour le fief de la Seigneurie de la Fere, lequel il avait tenu jusqu'alors de l'Eglise de Laon. Car Roger de Rosoy, évêque de Laon le céda au Roi Philippe, par lettres passées à Paris l'an 1185, en présence de Baudouin Comte de Hainaut, d'Enguerrand Archidiacre de Laon, de Jean de Fontenay, de Girard Chotard, et de Geofroy Chapelain du Roi.
Cependant du mariage de la princesse Alix de Deux et de Raoul Seigneur de Coucy vinrent plusieurs enfants. Du consentement desquels, et de leur mère, il octroya à l'Abbaye de Mont Saint Martin au diocèse de Cambrai l'exemption du droit de vinage pour huit chariots de vin tous les ans, par lettres expédiées à Coucy l'an 1187. Et ensuite il bailla la moitié de sa chaussée de Crécy à faire entretenir à Robert de L'Acre: à condition que de chaque chariot et charrette fermées il reçoit un denier de telle monnaie qu'on lui payait pour les vinages, et des non fermés un denier de la monnaie commune qui avait cours en la Terre. A quoi consentit la même Alix son épouse, en présence de Raoul Clerc son neveu, de Marguerite sa nièce femme de Jobert Seigneur de la Ferté-Bélard, de Raoul de Houssel, d'Albéric de Boomont, d'Arnoul de Monceaux, et autres. Puis en 1188, du gré et volonté de la dite Alix et ses enfants, il admortit eux religieux de l'Abbaye de Thenaille huit muids de froment de rente à la mesure de Marle, qui lui furent aumonés par Robert Chevalier Seigneur d'Emblaincourt. Il leur donna d'ailleurs une Terre appelée la Haye de Blaincourt: à la charge qu'étant essartée et cultivée; lui et ses sucesseurs auraient la moitié des fruits qui y croissent. Car ainsi le portent les Lettres, que Pierre son Chancelier leur en délivra en 1189. Bref étant fut le point d'aller au voyage de la Terre Saint avec le Roi Philippe Auguste, il confirma et augmenta encore le consentement de sa femme les donations que son père Enguerrand de La Fere avait concédées à l'Abbaye de Clerfontaines. De quoi il y eut d'autres lettres passées à Vervin le 25 mai 1190.
Toutefois avant que de partir, il fit un partage de ses terres et seigneuries entre les enfants nés de lui et de cette Alix de Dreux, sa seconde épouse. Car il fut tué au siège de la ville d'Acre en 1191, et son corps apporté en l'Abbaye de Foisny. Ensuite de quoi, Alix sa veuve envoya la Commune de Marle au secours de Robert Seigneur de Pierrepont, en vue guerre qu'il eut en 1195 dans le diocèse de Laon à l'encontre de Nicolas Seigneur de Rumigny. Et en 1207 elle approuva toutes les aumônes que le même Raoul son mari avait octroyées sur son douaire à l'Eglise de Premonstré. Bref elle vivait encore en 1212, comme enseigne un accord passé lors entre Thomas et Robert ses enfants, auquel elle assista.
Extrait de "Histoire généalogique des maisons de Guines, d'Ardres, de Gand et de Coucy" - Paris 1631 - BNF
