Alfred Testot-Ferry

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Le baron Alfred Testot-Ferry, descendant direct du Général Baron Claude Testot-Ferry était un homme d'une trempe exceptionnelle. Après une brillante carrière de pilote de chasse dans l'armée française, il eut le triste privilège d'être le premier pilote d'essai français à se tuer après-guerre en France.

Sommaire

[modifier] Origines

Son père, le baron Pierre Testot-Ferry, chevalier de la Légion d'honneur, étant décédé jeune de la tuberculose du fait de ses responsabilités en tant qu'enseigne de vaisseau sous-marinier pendant la Première Guerre mondiale. Né en 1914, Alfred Testot-Ferry est pupille de la Nation puis boursier en pilotage en 1934. C'est alors qu'il fait les EOR.

[modifier] La Seconde Guerre mondiale

En 1937, il devait s'affirmer comme combattant fougueux au 11/54, spécialiste des missions d'attaque au sol. Sur Breguet 693, habile et courageux, il réussit à ramener son avion en triste état après avoir été sévèrement touché par la Flak le 6 juin 1940.

Démobilisé, il est des premiers cadres de Jeunesse et Montagne, mouvement de jeunesse créé pour rassembler les aviateurs et leur éviter le STO, la déportation ou l'oisiveté et ainsi les maintenir en forme pour reprendre un jour le combat. Le Général Charles de Prémorel écrivait : "Il avait laissé à Beaufort un merveilleux souvenir, il avait un très grand ascendant sur les jeunes et beaucoup de prestige par les attaques au sol effectuées sur Bréguet, en opération en 40."

Passé à la Résistance en 1942, il reprend comme capitaine le commandement d'une escadrille du Groupe 2/18 pour participer au dégagement de la poche de Royan le 1er décembre 1944. Suite à ses exploits, il est décoré chevalier de la Légion d'honneur des mains du Général de Gaulle (fait rarissime, il permet à la famille Testot-Ferry d'avoir consécutivement 5 générations de males décorés de la Légion d'honneur). Il est également décoré de la Croix de guerre 1939-1945 avec 5 citations et enfin est un des très rares français à obtenir la célèbre Distinguished Flying Cross américaine. La guerre finie, il entre alors au Centre d'essais en vol (CEV).

[modifier] L'Après-Guerre

Le 1er mars 1947, il est engagé comme pilote d'essai à la Société Nationale de Construction Aéronautique du Nord (SNCAN), pour les essais du SUC.10 "Courlis", avion de tourisme assez révolutionnaire, prototype sur lequel il trouvera la mort en meeting à Villacoublay le 6 juillet 1947. Une plaque à sa mémoire a été posée au Musée de l'air et de l'espace sur l'aéroport du Bourget.

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