Alfred Defuisseaux

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Alfred Defuisseaux (1843-1901) est un avocat et homme politique socialiste et républicain belge, fils d'un juriste se consacrant à des activités industrielles et ayant représenté l'arrondissement de Mons en tant que sénateur libéral (1852-1854). Il fut comme son frère Léon, fort influencé par les idées progressistes de Paul Janson qui est le père de Paul-Émile Janson (1872-1944) une autre personnalité politique libérale belge.

Docteur en droit de l'université libre de Bruxelles, Alfred Defuisseaux se lance dans une campagne en faveur du droit du suffrage universel en 1865.

Il est un des fondateurs, en 1885, du parti ouvrier belge (ancêtre de l'actuel Parti socialiste belge).

Partisan de l'instauration de la république, et de la grêve générale, cet indiscipliné, exclu du parti ouvrier belge quitte le pays pour y revenir en 1894.

C'est autour de lui que se crée en 1887 le Parti socialiste républicain, qui peut être considéré comme une dissidence wallonne du POB à cause de la surévaluation de la représentation des ouvriers flamands au congrès de Dampremy[1]. Suite à l'échec de la grêve de 1880, les dissidents du PSR retourneront au sein du POB en 1889.

Alfred Defuisseaux était devenu très populaire parmi les mineurs, après avoir, pour la première fois dans l'histoire sociale belge, obtenu une indemnisation en matière d'accident du travail.

On se souvient d'Alfred Defuisseaux comme de l'auteur du Catéchisme du Peuple. Cet ouvrage, diffusé à plus de 300 000 exemplaires en quelques semaines, contribua largement au succès des manifestations pour le Suffrage universel, qui culminèrent dans la grève générale et la révision constitutionnelle de 1893.

Cette révision établit un système mixte, le vote plural, qui instaura un suffrage universel masculin et inégal. Tous les hommes de plus de 25 ans votèrent et, pour la première fois, des représentants des travailleurs siégèrent au parlement.

Alfred Defuisseaux a été député socialiste de l'arrondissement de Mons et s'éteint à Nimy, en 1901.

[modifier] Liens externes et notes

  1. Le Combat journal de la Louvière du 24 avril 1887 in Yves Quairiaux, L'image du Flamand en Wallonie, Éd. Labor, Bruxelles, 2006, p32.
Autres langues