Albert t'Serstevens

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Albert t'Serstevens est un écrivain français d'origine belge né à Uccle (Bruxelles) en 1885 et mort à Paris en 1974. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise.

Il offre une œuvre féconde et solide : poèmes en prose, romans, itinéraires de voyage, essais et pièces de théâtre.

Grand ami de Blaise Cendrars (48 ans d'amitié), qui écrivit de lui :

« Je mesure avec clairvoyance tout ce qui nous sépare, et je le mets bien au-dessus de moi. Je ne suis même pas son disciple. Nos conceptions de la littérature n'avaient rien de semblable, et il n'y a sans doute jamais eu dans l'histoire des Lettres une telle amitié entre deux écrivains aussi différents [...]. Sa dominante était la profusion spontanée de la pensée et de ses détours ; la mienne, la clarté et l'économie des mots ; il croyait en lui-même, et il n'avait pas tort, alors que je me tiens prudemment dans le doute en toutes choses, surtout à mon propre sujet ; il était sûr de son avenir posthume, cette gloire d'outre-tombe dont je ne fais aucun cas en ce qui me concerne, sur laquelle je ne compte guère, et dont, après tout, je me fiche éperdument car je n'en jouirai pas »[1].

Selon le témoignage d'Élisabeth Prévost qui fut une compagne passagère de Cendrars (1938), t'Serstevens « jalousait énormément » Cendrars[2]. Cendrars célèbre le (quatrième) mariage de l'Ami t'Serstevens dans Bourlinguer[3]. Parmi ses autres copains figurent Abel Gance, Louis Jou, Laurent Tailhade, Fernand Fleuret, Pierre Mac Orlan.

[modifier] Liens

(fr) Albert t'Serstevens et Amandine Doré (www.bibliotrutt.eu)

[modifier] Notes

  1. L'Homme que fut Blaise Cendrars, 1972, réédité chez Arléa en 2004, pp. 47-48.
  2. Monique Chefdor, Madame mon copain, E. Prévost et B. Cendrars : une amitié rarissime, éditions Joca Seria, 1997, p. 61. Elle cite aussi un passage de l'itinéraire de t'Serstevens : Mexique, pays à trois étages, éditions Arthaud, 1955, p. 113. Cet extrait qui illustre les propos de Prévost est soigneusement tronqué par celle-ci.
  3. Éditions Denoël, coll. Tada, p. 350.