Alanis Obomsawin

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Alanis Obomsawin, née le 31 août 1932, est une cinéaste documentariste Abénaquis québécoise (Canada).

Cinéaste prolifique et reconnue internationalement, elle a réalisé/produit/scénarisé plusieurs documentaires avec l'ONF sur la culture et l'histoire des amérindiens. Le plus connu est sans doute Kanehsatake: 270 ans de résistance, le premier de quatre documentaires traitant de la Crise d'Oka de 1990 qui gagna 18 prix de par le monde[1].

Sommaire

[modifier] Biographie

Alanis Obomsawin est née au New Hampshire sur sol Abénaquis. À l'âge de six mois, sa mère et elle sont retournées vivre à la réserve Odanak au Nord-Est de Montréal où ils vécurent 9 ans. Son cousin du côté maternel, Théophile Panadis, l'initia à l'histoire de la nation Abénaquis et lui appris plusieurs chansons et légendes. À l'âge de 10 ans, ils quittèrent Odanak pour s'installer à Trois-Rivières. Parlant peu le français et aucunement l'anglais, et étant la seule famille amérindienne du quartier, elle s'y sentait isolée et se concentra sur ses légendes et chansons apprises à Odanak[2].

En 1960, à New York, elle débuta sa carrière comme chanteuse. Elle a fait plusieurs tournées comme auteure/compositeure aux États-Unis, au Canada et en Europe, se présentant sur scène dans les campus universitaires, musées, prisons et centres artistiques, pour contribuer à des causes humanitaires ainsi qu'à des festivals folkloriques. En 1988, elle grava l'album «Bush Lady» incluant plusieurs chansons traditionnelles Abenakis et quelques pièces nouvelles[3].

C'est en 1967 qu'elle a reçu l'opportunité de travailler pour l'ONF suite à une invitation des producteurs Joe Koenig et Bob Verrall, après qu'ils l'eurent vue à la télévision. La chanteuse a servi de conseillère pour un film sur les autochtones. En 1969 elle a eu une fille, qu'elle a nommée Kisos Obomsawin. Au fil des années, malgré son travail à multiples niveaux en cinéma, elle a continué à faire de la scène et a persévérer dans ses activités de lutte pour son peuple. Elle a aussi enseigné durant la session d'été à l'institut de Film et de Television. [4].

En plus de ses talents de chanteuse/conteuse/cinéaste, depuis 1982 elle crée des gravures et lithographies qu'elle a présentées au Canada et en Europe. Son thème fréquent est l'imaginaire «mère et fille» et elle tire son inspiration de ses rêves, des esprits animal, des énénements historiques et la mémoire de ses ancêtres. En 2007, elle présente ses pièces à la «Maison historique Antoine-Lacombe»[5], dans Lanaudière.

[modifier] Filmographie

[modifier] comme réalisatrice-scénariste-productrice

Lés débuts des réserves attikamek de Manawan et de Wemotaci
Affrontements entre la police provinciale et les pêcheurs de Listuguj de 1981
Le problème du suicide chez les adolescents
Les sans abri de Montréal
Affrontement entre la garde-côtière canadienne et les pêcheurs de Esgenoopetitj (NB)
De la détermination et tenacité des pêcheurs de Listuguj à utiler et conserver les ressources naturelles de leur territoires ancestraux.

[modifier] comme réalisatrice-scénariste

  • 1979 : Vignette du Canada : Le riz sauvage
  • 1991 : Le Patro Le Prévost : 80 ans après

[modifier] comme réalisatrice

  • 1971 : Christmas at Moose Factory
  • 1977 : Amisk
  • 1979 : Gabriel Goes to the City
  • 1980 : Canada Vignette: June in Povungnituk - Quebec Arctic
  • 1987 : La Maison Poundmaker : la voie de la guérison
  • 1988 : A Way of Learning
  • 1992 : Walker (film, 1992)|Walker
  • 2005 : Sigwan
Sur la piste d'une fille aidée par les animaux de la forêt
  • 2006 : 2006 Waban-Aki : peuple du soleil levant
Les habitants et histoires de Odanak, sa propre réserve
  • 2007 : Gene Boy revient chez lui
L'expérience de la Guerre du Viêt Nam vu par Eugene Benedic, un jeune vétéran

[modifier] comme compositeur

  • 1969 : Charley Squash Goes to Town
  • 1981 : Luna, Luna, Luna

[modifier] comme actrice

  • 1975 : Eliza's Horoscope : Indian Maiden

[modifier] Extraits filmographiques

  • 1984 - Entretien dévoilant l'acquisition des droits à la Chanson d'Édith Butler «Escarmouche à Restigouche[1]»

[modifier] Honneurs et titres

– «Prix du mérite exceptionnel en réalisation», Toronto Women in Film and Television[2]
– «Prix de la contribution exceptionnelle», Société canadienne de sociologie et d'anthropologie[3], (première lauréate non académique)
– Doctorat honorifique en Lettres de York University
– Doctorat honorifique en Littérature de Université de Carleton
– International Documentary Association’s Pioneer Award
– «Officier» de l'Ordre du Canada

[modifier] Sources

[modifier] Références

  1. traduit de 1er nov. 2007
  2. traduit de 1er nov. 2007
  3. traduit de 1er nov. 2007
  4. traduit de 1er nov. 2007
  5. Maison Antoine-Lacombe

[modifier] Liens externes