Alain de La Tocnaye

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Alain de Bougrenet de La Tocnaye est un militant politique français né le 13 novembre 1926 à Neuilly-sur-Seine, dont le nom reste associé à l'attentat du Petit-Clamart.

Descendant d'un ancienne famille aristocrate bretonne, notamment du contre-révolutionnaire Jacques-Louis de Bougrenet de La Tocnaye, il est étudiant en droit avant d'intégrer l'École militaire de Cherchell, puis l'École d'application de l'artillerie d'Idar-Oberstein[1].

Lieutenant pendant la guerre d'Algérie[2], il est responsable d'une Section administrative spécialisée, et est parmi l'un des premiers à participer au Comité de salut public[1]. Rapidement hostile au général de Gaulle, il rejoint l'OAS.

Arrêté deux fois, Alain de La Tocnaye s'échappe de la prison de la Santé en 1962[3],[4], et décide de monter avec Jean Bastien-Thiry et d'autres un plan visant à assassiner le général de Gaulle, qu'il considère comme un « cryptocommuniste ». Après l'échec de l'attentat du Petit-Clamart (connu aussi sous le nom d' « opération Charlotte Corday »), dont il a été le principal instigateur, il est arrêté et incarcéré au Fort de Vincennes, et condamné à mort le 4 mars 1962. Sa peine est finalement commuée en prison à perpétuité, puis il est gracié et libéré en 1968[5], en même temps que le général Salan et le colonel Argoud.

Après sa libération, Alain de La Tocnaye publia Comment je n'ai pas tué de Gaulle (éditions Nalis, 1969), et a écrit dans divers journaux d'extrême-droite, dont Militant ou Rivarol[1]. Dans les années 1980-90, il participe au Parti nationaliste français (PNF)[6] et au Mouvement Travail Patrie (MTP)[7], avant de rejoindre le Front national[8], au sein duquel il n'a pas de responsabilité particulière.

Il est le père de Thibaut de La Tocnaye, également militant nationaliste.

[modifier] Notes et références