Alain Krivine
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Alain Krivine, né le 10 juillet 1941 à Paris, est un homme politique français d'extrême gauche.
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[modifier] Biographie
Il est issu d'une famille juive d'Ukraine émigrée en France à la fin du XIXe siècle lors des pogroms. Son père est dentiste. Pendant l'occupation, très jeune enfant, il est caché par ses parents parisiens à La Fère, dans l'Aisne.
Il épouse en 1962 Michèle Martinet, enseignante, fille de Gilles Martinet, journaliste et ancien député socialiste au Parlement européen qui fut l'un des fondateurs du PSU et ambassadeur à Rome. Il est cousin du chef d'orchestre Emmanuel Krivine.
Élève au lycée Condorcet puis étudiant à la faculté des lettres de Paris, il s'engage en 1956 aux Jeunesses communistes (organisation de jeunesse du PCF). Par la suite il continue des études d'histoire en militant parallèlement dans l'Union des étudiants communistes (UEC), et obtient un DES d'histoire. Il devient maître auxiliaire d'histoire au lycée Voltaire, et secrétaire de rédaction chez Hachette pendant deux ans (1966-1968).
Élu à la direction de l’UEC en 1958, il est membre des réseaux de soutien au Front de libération nationale (FLN) durant la guerre d’Algérie. Il adhère clandestinement au mouvement trotskiste et à sa Quatrième Internationale, Alain Krivine est donc exclu du Parti communiste français en janvier 1966 pour son opposition radicale au stalinisme, inhérente au trotskisme.
En avril 1966, il fonde la Jeunesse communiste révolutionnaire, dont les activités se tournent vers les Comités contre la Guerre du Viêt Nam et dans l'organisation et la participation au mouvement contestataire de Mai 68. La JCR est dissoute en juin 1968 par décret gouvernemental pour ses activités, et Alain Krivine est arrêté puis emprisonné le 10 juillet.
Il est libéré en automne et participe à la création, en avril 1969, de la Ligue communiste. Il part ensuite effectuer son service militaire à Verdun comme 2e classe au 150ème Régiment d'Infanterie ; c'est pendant ce service militaire qu'il sera candidat à l'élection présidentielle de 1969. Il revient à Paris où il devient journaliste à Rouge à partir de 1970.
La Ligue communiste (LC) est une nouvelle fois dissoute par l'État français en juin 1973, en raison de violences entre ses militants et des membres du mouvement d'extrême droite Ordre nouveau. Cette dissolution oblige les militants de la LC à rester clandestins durant deux mois sous le nom de Front communiste révolutionnaire, Alain Krivine se présente d'ailleurs de nouveau à l'élection présidentielle en 1974. La Ligue communiste révolutionnaire (LCR) est officiellement créée peu de temps après et Alain Krivine est membre de son bureau politique jusqu’en 2006.
Aux côtés d'Olivier Besancenot et de Roseline Vachetta, il reste (malgré sa démission du bureau politique, ayant pris sa retraite) l'un des trois porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), formation politique d'extrême gauche. Il joue aussi un rôle important à la direction de la Quatrième Internationale (SU).
[modifier] Vie politique
[modifier] Carrière
- 1956, il adhère aux Jeunesses communistes du PCF.
- 1958-1965, membre du Comité national de l'Union des étudiants communistes de France et secrétaire de la Sorbonne.
- 1966, exclu du Parti communiste français pour son refus de soutenir la candidature de François Mitterrand, et plus généralement ses prises de position trotskistes.
- 1966, participe à la création de la Jeunesse communiste révolutionnaire, dissoute par le gouvernement en 1968.
- 1969, alors qu'il fait son service militaire, il est candidat à l’élection présidentielle.
- 1969, participe à la création de la Ligue communiste, dissoute par le gouvernement en 1973.
- 1974, candidat à l’élection présidentielle, et fonde pour l'occasion le Front communiste révolutionnaire.
- 1974, membre du bureau politique de la Ligue communiste révolutionnaire, membre du comité exécutif international de la Quatrième Internationale (SU).
- 1999 - 2004, député européen, élu sur la liste LO - LCR.
- 2006, il prend sa retraite et démissionne du bureau politique de la LCR, mais il reste l'un de ses trois portes-paroles.
[modifier] Élections présidentielles
- 1969, candidat de la Ligue communiste, obtient 239 106 voix (1,06 % des suffrages, 7e et dernier).
- 1974, candidat du Front communiste révolutionnaire, obtient 93 990 voix (0,37 % des suffrages, 9e sur 12 candidats).
- 1981, candidat de la Ligue communiste révolutionnaire, mais ne parvient pas à obtenir les 500 signatures.
[modifier] Ouvrages
- La Farce électorale, Éditions du Seuil, 1969.
- Questions sur la révolution, Éditions Stock, 1974.
- Sur le pont. Souvenirs d'un ouvrier trotskiste breton, André Fichaut, Éditions Syllepse, 2003. ISBN : 284797069X
- Ça te passera avec l'âge, Flammarion, 2006.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Lien interne
[modifier] Lien externe
[modifier] Articles
- Tous les articles d'Alain Krivine disponibles sur le site des Editions La Brèche Numérique.