Alí Chumacero
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Alí Chumacero (né le 9 juillet 1918 à Acaponeta, Nayarit, Mexique) est un poète, essayiste et éditeur mexicain. Il est membre depuis 1964 de l'Académie mexicaine de la langue.
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[modifier] Carrière
Alí Chumacero réside depuis 1937 à Mexico. Il appartenait au groupe d'écrivains qui fonda la revue Tierra Nueva et en dirigea la publication entre 1940 et 1942. Il fut rédacteur de la revue El Hijo Pródigo et de México en la cultura, supplément du journal Novedades, ainsi que directeur de Letras de México.
Il fut boursier du Colegio de México en 1952 et du Centro Mexicano de Escritores entre 1952 et 1953. Il devint membre numéraire de l'Académie mexicaine de la langue en 1964.
En tant qu'auteur, éditeur, rédacteur et correcteur, Alí Chumacero est une figure clé de l'histoire du Fondo de Cultura Económica, maison d'édition pour laquelle il travaille depuis plus de cinquante ans. Il y est connu pour avoir corrigé une centaine d'œuvres, parmi lesquelles le Pedro Páramo de Juan Rulfo[1]. Il a nié à plusieurs reprises avoir amélioré drastiquement la qualité de l'œuvre par sa correction[2] mais la rumeur que c'est vrai persiste.
Pour sa carrière de poète, il a reçu de nombreux prix, parmi lesquels le prix Xavier Villaurrutia (1984), le prix international Alfonso Reyes Ochoa (1986), le Prix National des Sciences et des Arts en Linguistique et Littérature (1987), le prix étatal de littérature Amado Nervo (1993), la Médaille Belisario Domínguez du Sénat de la République (1996) et le prix de poésie Gatien Lapointe - Jaime-Sabines (2003).
[modifier] Bibliographie
Poète austère mais de grande intensité lyrique, Alí Chumacero a seulement publié trois collections de poésie, un disque audio où il les récite, et un recueil d'essais critiques :
- 1940 : Páramo de sueños
- 1948 : Imágenes desterradas
- 1956 : Palabras en reposo
- 1987 : Los momentos críticos (essais)
- 1997 : En la orilla del silencio y otros poemas en la voz del autor (CD)
[modifier] Notes et références
- ↑ (es) Mi dios es la mujer, semblanza.
- ↑ (es) [1] : « Juan Rulfo était un grand écrivain. On a beaucoup dit que j'avais participé au succès de son roman Pedro Páramo, la vérité est que cela n'est pas vrai. Le roman était merveilleusement bien écrit, à tel point que j'ai seulement apporté deux corrections de mots, desquelles Rulfo ne m'accorda qu'une. Ce que j'ai bien enlevé, ce sont les virgules, que Rulfo mettait comme s'il distribuait du maïs aux poules, ainsi que quelques tirets de dialogues qui n'étaient pas à leur place.»
