Akha Teej

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Au Rajasthan, au nord-ouest de l'Inde, les fillettes sont mariées collectivement à l'occasion de la fête des moissons, l'Akha Teej, au début du mois de mai. Certaines sont encore des bébés et marchent à peine. On les unit à des garçons guère plus âgés. Parfois, aussi, c'est un homme d'âge mûr qui reçoit une épouse encore impubère. Interdits par la loi mais pratiqués dans de nombreuses régions rurales indiennes, ces mariages d'enfants reposent sur des arrangements financiers que la misère des parents explique. Souvent, hélas, ils sont le prélude à une vie de malheur car la société indienne est loin de donner l'égalité aux femmes. En échange du don de l'épouse, appelé kanyâdan, ses parents reçoivent une offrande en argent et en nature versée par les parents du petit garçon. Les jeunes mariés vont toutefois être séparés tant que la fillette n'aura pas atteint l'âge de la puberté : alors seulement ils pourront habiter ensemble dans la famille du garçon. En 1990, on estimait entre vingt mille et cinquante mille le nombre de mariages clandestins célébrés au Rajasthan. Pour l'Inde entière, le chiffre serait de cent mille.
Dans les grandes villes, l'opinion dénonce ces coutumes.